Les États-Unis ont développé une politique protectionniste pour inciter les constructeurs automobiles à produire les batteries de voitures électriques sur leur territoire. Ce qui fâche l’Union européenne. Cela ne semble guère perturber des multinationales comme Solvay. Déjà impliqué en Europe dans le recyclage de batterie, mais aussi dans du thermoplastique polymère fluoré nécessaire à la technologie lithium-ion. C’est justement pour produire du polyfluorure de vinylidène PVDF aux États-Unis que Solvay s’est lié à un autre géant, le mexicain spécialiste de pétrochimie Orbia. L’entreprise chimique belge se targue d’ailleurs d’offrir un PVDF optimisant l'efficacité du stockage d'énergie en augmentant la densité énergétique, la sécurité et la puissance des batteries.
Deux sites de production
Solvay va investir 850 millions de dollars (866 millions €) dans la joint-venture. Celle-ci a pour ambition de gérer la plus grande production de PVDF sur le sol nord-américain. Deux sites sont prévus : un pour le matériau de base, l’autre pour le produit fini, à savoir un revêtement pour liants et séparateurs dans les batteries. La coentreprise va, en outre, bénéficier d’un subside de 178 millions de dollars (181 millions €) du gouvernement américain. Car elle entre dans la politique états-unienne de détacher la voiture électrique de sa dépendance à la Chine pour les batteries. Ce qu’ambitionne aussi l’Europe.
Photos : Solvay
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