Industrie et économie / Offensive Renault en Chine

Renault a inauguré une nouvelle usine en Chine à Wuhan (Province du Hubei dans le centre-Est du pays). Construit en 2 ans seulement dans le cadre de sa joint-venture avec DongFeng, ce site de 95 ha va produire le Kadjar pour le marché local. L’implantation Dongfeng Renault Automotive Company (DRAC) sera la première à construire des voitures au losange dans l’Empire du Milieu. La marque française avait déjà tenté d’imposer l’utilitaire Trafic entre 1993 et 2004 avec la société chinoise Sanjiang. Mais les ventes avaient été décevantes.

Expérience Nissan

L’expérience avec Sanjiang n’a pas été vaine pour autant. Elle a servi de base pour la coentreprise avec DongFeng Motor. La signature entre DongFeng et Renault date de 2013. Ce partenaire chinois d’envergure est bien connu en Occident puisque cette entreprise travaille déjà avec d’autres constructeurs dont Nissan mais aussi Citroën, Honda et Kia. L’équipe multiculturelle à la manœuvre dans cette coopération a également pu se reposer sur l’expérience déjà acquise par Nissan. Dès lors, elle a pu obtenir la certification Qualité ISO 9001 en novembre 2015. En effet, elle travaille pour 80 % au moins avec des acteurs et fournisseurs locaux. Ce site a une capacité de production actuelle de 150.000 voitures par an alors que son potentiel réel est de 300.000.

Nouvelles ambitions

Carlos Ghosn, patron de Renault-Nissan, n’a pas caché ses ambitions. « La Chine est au centre du plan stratégique de Renault. » Cette usine DRAC emploie 2000 personnes. Elle va produire le Kadjar pour le marché local. Ce SUV qui a été présenté au public chinois en novembre dernier. Ce segment, malgré un ralentissement des ventes d’automobiles en Chine (+ 3%), représente aujourd’hui 30 % du marché local. De plus, il a connu une croissance de 53 % en 2015. De quoi laisser espérer les 125 concessions distribuant Renault en Chine. Lesquelles distribuent déjà des modèles importés dont le Koleos, la Fluence et la Mégane R.S.