Le rejet du Sénat américain de l'aide financière aux trois constructeurs automobiles Ford, Chrysler et General Motors va-t-il sonner le glas d'un ou plusieurs de ces groupes ? Ces trois entreprises réclamaient une aide de 34 milliards de dollars. Arguant que de leur survie dépendait 2,2 millions d'emplois directs et indirects. Si la Chambre les a entendus avec une large majorité pour un prêt relais de 14 milliards de dollars, le Senat a toutefois enterré le plan. En effet, les 100 sénateurs n'ont pas réussi à se mettre d'accord, notamment à cause de l'opposition qualifiée de « farouche » des Républicains. Ceux-ci préconisent plutôt une restructuration. Ce rejet annule donc le vote favorable de la Chambre.
Le Sénat planche maintenant sur un contre-projet républicain pour inciter l'industrie automobile à diminuer le coût de sa main-d'oeuvre. Ce qui risque, cette fois, de heurter les puissants syndicats du secteur automobile. Ce vote défavorable est aussi catastrophique pour GM et Chrysler qui doivent dès lors revoir la situation. Leurs options sont désormais réduites. Ils pourraient même envisager de se placer sous la protection du Chapitre 11. Cette porte de secours permet à une entreprise en difficultés financières de fonctionner normalement malgré ses créances, afin notamment de trouver des accords d'apurement. En tout cas, ce nouveau rebondissement a été immédiatement répercuté dans les bourses mondiales, en chute, de même que le dollar.
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