Initialement, les règles établies par l’Union européenne concernant les droits de douanes sur les véhicules électriques produits au Royaume-Uni stipulent que, à partir de 2024, 45 % de la valeur du véhicule doit provenir du Royaume-Uni ou d’une autre région d’Europe pour pouvoir éviter des droits de douane à l’exportation de 10 %. Une configuration qui porterait un coup potentiellement fatal à l’industrie automobile britannique et entraînerait la fermeture d’usines et la perte de milliers d’emplois. Mais une solution devrait voir le jour entre les deux parties.
Brexit 2.0
Dans l’état actuel, l’accord ayant fait suite au Brexit mettrait donc en danger l’industrie automobile britannique, plus particulièrement concernant les usines de Stellantis et de Ford. Face aux problèmes d’approvisionnement en matières premières et en batteries sévissant actuellement au Royaume-Uni, respecter les règles établies par l’Union européenne mettrait à mal la rentabilité de la production pour les constructeurs. Théoriquement, les termes de l’accord commercial du Brexit pourraient être revus en 2025, mais le Royaume-Uni et l’UE sont en discussion pour trouver une solution avant cette échéance, comprenez avant la mise en application de la règle européenne en 2024.
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Un contexte mondial hostile
Dans un entretien accordé à Bloomberg, Kemi Badenoh - ministre des affaires et du commerce britannique – a déclaré que le contexte géopolitique actuel impacte lourdement les échanges entre l’UE et le Royaume-Uni : « Beaucoup de choses que nous avons mises en place ne fonctionnent tout simplement pas compte tenu de tout ce qui se passe. Nous devons être aussi agiles que possible ».
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Le choix de Tata
Les règles post-Brexit ont lourdement handicapé le Royaume-Uni sur le plan économique et plus spécifiquement au niveau de son industrie automobile qui a vu plusieurs constructeurs délocaliser leur production dans d’autres pays. En 2022, la production avait encore baissé de 10 %. Le gouvernement britannique travaille donc sur un plan de fabrication avancée visant à maintenir les constructeurs automobiles au Royaume-Uni. Pour relancer une dynamique positive, Mme. Badenoch espère que le groupe indien Tata, propriétaire de JLR – nouvelle appellation de Jaguar Land Rover – optera pour le Royaume-Uni pour ériger sa future usine de production de batteries en Europe, plutôt qu’en Espagne.
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