Après 14 années de service, Manfred Bischoff, 77 ans, cède son fauteuil de président du conseil de surveillance du groupe Daimler à Bernd Pischetsrieder, 73 ans, qui a précédemment présidé aux destinées du groupe BMW et du groupe Volkswagen. Une promotion pour celui qui siège au conseil de surveillance de Daimler depuis 2014.
Le groupe BMW
Bernd Pischetsrieder a fait ses premiers pas chez BMW en 1973 et gravi les échelons au sein du constructeur bavarois jusqu’à en prendre les commandes en 1993. Il sera resté président de BMW jusqu’en 2000 et on lui doit le rachat de Mini, Rover/MG, Land Rover et Rolls-Royce entre autres.
Ces emplètes britanniques permettront à BMW de prendre une nouvelle dimension, même si ces différents rachats ne se solderont pas tous par des réussites. Le duo Rover/MG périclitera, malgré l'excellente Rover 75 et seul MG renaîtra de ses cendres sous contrôle chinois quelques années plus tard, mais bien loin de l'esprit sportif de la marque. Land Rover sera racheté par Ford tandis que Rolls-Royce, contrairement à son binôme Bentley, restera sous contrôle munichois. Les années Pischetsrieder verront BMW entrer dans l'ère du SUV avec le X5 (1999) tout en nous offrant certains modèles attachants comme le Z3 (1995) ou le spectaculaire Z8 (2000).
Évincé par Piech
Il retrouvera un poste de dirigeant en devenant PDG du groupe Volkswagen en 2002. Poste qu’il occupera pendant quatre ans avant d’être évincé par Ferdinand Piech, alors président du groupe. Les deux hommes s’étaient déjà affronté précédemment pour le rachat de Rolls-Royce et Bentley. Finalement, Pischetsrieder avait conservé Rolls-Royce au sein du groupe BMW laissant Bentley à son rival.
La Bugatti Veyron le remercie
Arrivé chez VW, il sera d’abord en charge de la qualité avant de redéfinir le modèle commercial et la philosophie de Seat. Surtout, il prendra ensuite les rênes de Bugatti et imposera une révision complète du projet Veyron, n’hésitant pas à retarder le lancement prévu initialement. Si le modèle aura été un relatif échec commercial d’un point de vue comptable, il aura redéfini la notion d’hyper-luxe et porté l’automobile d’exception dans une nouvelle dimension en étant la première voiture de série à atteindre les 400 km/h.
Enfin c’est sous son « règne » que Volkswagen a vu la valeur de son action croître de 80 % et a repris la place de premier constructeur européen, devant Renault en 2005. Mais toutes ses quêtes ne seront pas automatiquement couronnées de succès. Outre l’échec Rover (fin de la marque) -Land Rover (revendu à Ford), la VW Phaeton n’aura pas rencontré le succès non plus, quand le Touareg, par contre, aura permis à la marque du peuple de se faire une place parmi les acteurs premium du marché.
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