Le groupe Volkswagen vient donc de reconnaître que le V6 TDI était lui aussi pourvu d’un logiciel spécifique visant à modifier les taux d’émissions en phase de test. Or le groupe avait démenti l’information de l’EPA soutenant que le V6 TDI n’était pas équipé de ce genre de logiciel de trucage.
De l’optimisation plutôt que de la triche ?
Il semble donc que Volkswagen triche aussi pour ce moteur. Enfin, dans une certaine mesure car la limite entre ce qui est autorisé (ou toléré plutôt) et ce qui ne l’est pas est assez ténue. Et complexe. Le groupe a dès lors tenu à nuancer cette nouvelle affaire par rapport au premier scandale en précisant dans un communiqué adressé à l’agence Reuters que « l'entreprise ne croit pas que ce logiciel altère de façon illégale les émissions du moteur ». En d’autres termes, ce logiciel procèderait lui aussi à de l’optimisation comme cela se fait aussi chez les autres constructeurs.
L’EPA convaincue ?
Dès lors, ce dispositif qui modifie les caractéristiques « moteur » dans les situations de tests ne serait pas illégal face aux règlements américain ou européen et la situation serait donc très différente par rapport aux 4 cylindres concernés qui, eux, recouraient à un logiciel complètement différent pour les phases de tests. Pour rappel, le principe d’optimisation travaille différemment et est autorisé car comme l’explique VW : « le système auxiliaire de contrôle d'émissions ne modifie pas les niveaux d'émissions, mais il s'assure que le convertisseur catalytique atteigne rapidement sa température de fonctionnement après un démarrage à froid ». C’est une parade justement pour optimiser la dépollution en phase de test mais qui n’est pas nécessairement d’application dans la vie de tous les jours. Volkswagen, indique encore que ce système est là pour « protéger les pièces mécaniques afin d'assurer le bon traitement des gaz », notamment à froid. Mais là, il faut avouer qu’on verse dans la communication la plus totale.
Véhicules retirés
Ces nouvelles révélations sont encore un coup dur pour VW, mais pas seulement car Porsche et Audi qui jouissent d’une solide réputation notamment aux États-Unis se trouvent aussi impliqués dans ces jeux d’écriture. Les deux marques de luxe ont d’ailleurs retiré les modèles incriminés de la vente cette semaine. Reste à savoir à présent si l’Agence de Protection Environnementale américaine acceptera les explications de Volkswagen et jugera que l’optimisation est légale. Ou pas. Ce qui pourrait déranger plus d'un constructeur cette fois...
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