Matthias Müller, le PDG opérationnel de Volkswagen s’est donc exprimé aujourd’hui suite aux pertes enregistrées par le groupe ces dernières semaines suite au scandale des moteurs truqués. L’homme a affirmé que ses priorités restaient la mise à jour des véhicules concernés. Il a expliqué que « les clients restaient la priorité numéro un des 600.000 salariés du groupe ».
Apprendre des erreurs
« Nous devrons découvrir la vérité et en tirer les conclusions qui s’imposent » a ajouté Matthias Müller tout en précisant que les responsables devront subir les conséquences de leurs actes. Mais au delà de l’enquête qui suit son cours, Müller a détaillé ses priorités pour sortir le groupe Volkswagen du creux de la vague. Il a précisé que Volkswagen devra adopter une autre structure de fonctionnement avec un pouvoir de décision moins centralisé. Et il a affirmé que « le clé pour sortir de l’impasse tient dans la décentralisation de la direction ». Ce qui signifie que chaque entité régionale sera plus libre de ses actes.
Plus de rentabilité
Visiblement, une des autres priorités de Müller tient dans la rentabilité du groupe qui est loin d’être exemplaire. Il a déclaré à ce sujet que Volkswagen « allait examiner en détail son portefeuille de plus de 300 modèles et déterminer la contribution que chacun apporte aux revenus ». Autant dire que la traque au gaspi est ouverte. Müller s’est aussi exprimé sur les critique de lenteur de réaction au sein du groupe et précisé que « nous avons besoin d'une culture d'ouverture et de coopération ».
Nouvelle stratégie
Après avoir débauché un ancien d’Opel qui a déterminé la stratégie de la marque au Blitz et plus précisément son plan à l’horizon 2022, Müller a annoncé que Volkswagen avait un nouveau plus baptisé « nouvelle stratégie du groupe 2025 ». Il s’agit en réalité d’une évolution de la stratégie prévue pour 2018, mais es détails ne seront dévoilés que vers le milieu de l’année prochaine. « Beaucoup de gens externes à Volkswagen ne comprenaient pas que notre stratégie 2018 est en réalité bien davantage que des chiffres de production » a dit Müller. Et il a précisé que « au lieu et place du volume de production, notre objectif va se concentrer sur une croissance qualitative ».
Des pertes
Cette annonce intervient alors que Volkswagen vient d’essuyer des pertes considérables ces dernières semaines, une première depuis 15 ans. Cela dit, en dépit de ces mauvais chiffres, l’action Volkswagen a continué de reprendre du poil de la bête à la bourse de Francfort, preuve que les investisseurs ont confiance dans le nouveau capitaine à la barre du groupe.
Des évolutions rapides.
Outre l’arrivée de la prochaine Phaeton qui aura une version 100% électrique pour concurrencer la Tesla Model S, VW entend refondre aussi sa politique Diesel avec l’utilisation unique d’un catalyseur adblue pour tous les futurs moteurs, en tous cas en Europe et aux Etats-Unis, les deux régions les plus touchées par le scandale. Dans le même temps, la plate-forme MQB va évoluer tandis qu’une nouvelle génération de véhicules plugin hybride fera son apparition. Un ensemble d’outils techniques (appelés MEB) sera aussi introduit rapidement pour développer des modèles particuliers et utilitaires avec une autonomie électrique de l’ordre de 250 à 500 km. Le président de Volkswagen, le Dr. Herbert Diess a pour sa part déclaré que « la marque Volkswagen se repositionne pour le futur. Nous sommes de plus en plus efficace, nous offrons à notre gamme de produits de nouvelles bases pour plus d'efficacité ».
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