Toyota fait partie d’un consortium japonais, avec Kawasaki, Mazda et Subaru, qui vise à explorer et développer des moteurs thermiques capables de représenter une alternative au tout électrique pour un avenir « sans émission ». Dans ce cadre, le numéro 1 mondial a fait appel à Yamaha pour concevoir un V8 atmosphérique carburant à l’hydrogène et dont les performances soient du niveau du V8 essence qui anime actuellement la Lexus RC F. Reste à voir si ce moteur thermique propre peut avoir un avenir en dehors des circuits.
>> Lisez aussi – Des constructeurs japonais misent sur l’e-fuel et l’hydrogène
Puissance musicale
Pour Toyota, il y a encore un avenir pour les moteurs à combustion interne, au moins en compétition, grâce à l’hydrogène. Une conviction concrétisée par le développement d’une Corolla à moteur thermique à hydrogène engagée en Super Taikyu – compétition GT japonaise – et le développement d’une Toyota Yaris GR alimentée à l’hydrogène, au stade de prototype.
Le constructeur japonais a donc fait appel à son partenaire Yamaha pour développer un V8 atmosphérique dont les caractéristiques sont très proches de la version ultime du V8 de la Lexus RC F Track Edition. Et le résultat semble probant puisque Yamahe annonce que son V8 5.0 l développe 449 ch à 6800 tr/min et 540 Nm à 3600 tr/min. Le tout accompagné d’une sonorité rauque et rageuse typique de cette architecture.
« Les moteurs à hydrogène ont le potentiel d'être neutres en carbone tout en préservant notre passion pour le moteur à combustion interne. » (Yoshihiro Hidaka – Président de Yamaha)
Et pour la série ?
Dans l’état actuel des choses, les projets de Toyota pour des moteurs thermiques à hydrogène ne concernent que la compétition automobile, mais ces développements ouvrent la porte à une exploitation sur des modèles de série. Une petite lueur d’espoir de voir poindre des modèles sportifs qui conserveraient leur âme mécanique tout en constituant une alternative à émissions faibles ou nulles face à l’électrification qui gangrène l’automobile passion.
Toutefois, une application en série imposerait l’utilisation d’hydrogène vert exclusivement, donc serait réservée à des modèles sportifs à la diffusion plus réduite. L’exploitation de l’hydrogène comme carburant « thermique » à grande échelle étant nettement moins évidente pour des raisons de production complexe, énergivore et elle-même soumise à l’utilisation d’énergies renouvelables, dont l’approvisionnement reste à ce jour insuffisamment constant et stable. Mais si les travaux conjoints de Toyota, Yamaha, Kawasaki, Mazda et Subaru permettent de conserver des modèles à tirage limité certes, mais sans limite de musicalité, un seul mot s’imposera : Arigatō !
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!