Les normes régissant les émissions de CO2 proposées par l’Agence de protection de l’environnement outre-Atlantique ne sont pas suffisamment sévères aux yeux de Tesla qui souhaiterait qu’elles soient plus restrictives afin de dépasser 69 % de voitures neuves électriques d’ici 2032, au lieu de 67 % selon les objectifs de l’EPA. Le constructeur américain de voitures électriques estime qu’il existe « une base juridique solide pour un ensemble de normes encore plus strictes que la proposition actuelle de l'EPA » présentée en avril 2023.
La fin de l’essence en 2030
Alors que l’Europe a décidé d’interdire la vente de voitures neuves à moteur thermique dès 2035 – avec toutefois quelques aménagements – Tesla voudrait que l’EPA proscrive la commercialisation de voiture à essence dès 2030 sur le territoire américain. Une perspective qui se heurterait actuellement aux hypothèses de coût trop élevé pour les véhicules électriques émises par l’EPA. Selon Tesla, le calcul de l’agence gouvernementale ne prend pas en compte certains critères à leur pleine mesure tels que le prix des batteries qui baissera significativement ou l’efficience accrue des voitures électriques à batterie qui permettra une augmentation de l’autonomie. Autant de facteurs qui contribueraient à baisser les coûts liés à la voiture électrique de manière plus importante que modélisée par l’EPA pour établir ses nouvelles normes.
Tesla vs. les géants de l’automobile
Pour Tesla, les calculs de l’Agence de protection de l’environnement a réalisé sa modélisation en se basant sur des ventes de voitures électriques trop faibles, entre autres pour Tesla. En estimant que Tesla ne vendrait que 100.000 voitures par an par exemple, alors que la marque a écoulé près de 500.000 unités en 2022 et devrait dépasser ce cap en 2023. Selon Tesla, 28 % des ventes de voitures neuves en 2026 seront des véhicules « zéro émission ». C’est pourquoi Tesla voudrait que l’EPA vise 69 % de véhicules neufs « zéro émission » (sous-entendu électriques) à l’horizon 2030 alors que l’EPA visait 50 % et que l’Alliance for Automotive Innovation (qui représente General Motors, Hyundai Motor, Toyota Motor et Volkswagen Group entre autres) demandait que cette mesure soit ramenée à 40 %. Dans cette affaire, chaque bastion défend clairement ses intérêts et ceux-ci sont évidemment opposés tout en étant étroitement liés au crédit d’impôt sur les VE proposé par le gouvernement Biden.
Source : Reuters
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