Update : Volkswagen a suspendu Thomas Steg, son lobbyiste qui a admis avoir joué un rôle dans l'organisation des tests. De plus, le constructeur a indiqué que « les investigations (internes) avançaient à grande vitesse ».
Le quotidien américain New-York Times a dévoilé une surprenante « étude » aux États-Unis commanditée par un bureau (European Research Group on Environment and Health in the Transport Sector) financé notamment par Volkswagen, Daimler et BMW. En 2014, juste avant le scandale du Dieselgate, une dizaine de singes auraient été enfermés par EUGT dans une pièce hermétique dans laquelle une Volkswagen Beetle Diesel (équipée d’un logiciel truqué, selon le New-York Times) rejetait ses gaz d’échappement. Le but : prouver que les émissions des moteurs Diesel modernes étaient bien moins nocifs que par le passé. Pour comparer, les « scientifiques » auraient aussi soumis les animaux aux gaz d'un vieux Ford F-150 ! Pourtant l’OMS a classé, en 2012, les émanations de ces moteurs dans le groupe 1 « des substances cancérigènes », ne laissant guère de doute à ce sujet.
Des humains aussi
Dans la foulée, le journal allemand Stuttgarter Zeitung indique que des tests ont également eu lieu, entre 2012 et 2015 avec des cobayes humains à Aix-la-Chapelle. L’organisme financé par les constructeurs, EUGT, aurait payé 25 jeunes volontaires pour inhaler du dioxyde d’azote afin d’en mesurer les effets sur le corps humains ! Cette expérience aurait eu lieu en Allemagne. Une recherche évidemment polémique mise en place par cet organisme. Les constructeurs se montrent préoccupés par ces révélations pour des expériences qui semblent avoir été faites hors de leur contrôle.
VW s’excuse
Volkswagen a présenteé ses excuses dans un communiqué officiel : « nous présentons nos excuses pour le manque de jugement de certaines personnes » avant d’ajouter « nous sommes convaincus que la méthode scientifique retenue était une erreur ». BMW et Daimler prennent, de leur côté, leur distance en précisant ne pas avoir eu connaissance de tels agissements qui ne correspondent à leur éthique. Bosch avait pris soin de se retirer du programme dès 2013. Le centre EUGT a fermé ses portes depuis ces tests. Toute cette histoire met en tout cas mal à l’aise la population et la classe politique allemandes. La Chancelière Angela Merkel a jugé ces expériences « inadmissibles ». Reste à savoir qui a eu et pris la responsabilité de ce protocole…
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!