Sollicités par Greenpeace, Climact et le New Climate Institute ont réalisé une étude mesurant l’influence du transport sur la pollution globale, une des causes majeures de l’accélération du réchauffement climatique. Le constat est édifiant ! Entre 1990 et 2017, les émissions de CO2 dues aux transports ont augmenté de 28 % pour l’ensemble des pays de l’Union Européenne. Éléments influents de cette explosion des émissions de CO2, le transport routier et le transport aérien représentent 27 % de l’enveloppe CO2 totale. Vecteur d’essor économique autant que conséquence de ce dernier, le transport routier en Belgique a vu son influence sur la facture CO2 augmenter significativement (+ 25 %) entre 1990 et 2018, en passant de 14,3 à 22,2 %.
Green deal or no deal
Consciente de l’urgence de la situation, la Commission européenne a donc présenté le « Green deal », un plan ambitieux de diminution de la pollution. Selon ce plan, le secteur des transports devrait, dès lors, réduire de 90 % ses émissions de CO2 pour 2050. Un défi qui imposera de remodeler la mobilité et les mentalités. Car diminuer la pollution intrinsèque des moyens de transport ne suffira pas. Il faudra également revoir la manière de se déplacer, de consommer et de produire l’énergie destinée aux transports.
Développer les transports publics, faciliter le télétravail, favoriser la mobilité partagée, autant de pistes qui devront aller de pair avec un essor des énergies renouvelables. Qui dit réduire la pollution due aux transports implique de diminuer le nombre de véhicules en circulation. Selon l’étude, il faudrait amputer le parc automobile de 27 % pour 2030 et même 47 % à l’échéance 2050, en comparaison des relevés de 2015. Une métamorphose uniquement envisageable avec l’appui des décideurs politiques, à un échelon continental. Qui veut réduire le nombre de véhicules sur les routes doit pouvoir proposer des services de mobilité publique ou partagée en conséquence, tout en développant une infrastructure de production d’énergie renouvelable ou durable adéquate et en favorisant un retour à l’économie locale et à l’emploi de proximité.
Crise égale opportunité
Mais les transports privés ou professionnels ne sont pas les seuls mis en cause. Le fret est également concerné. Avec près de 6 millions de camions voyageant aux quatre coins de l’Europe, le transport de marchandises contribue grandement à l’explosion de la pollution liée aux transports. Une réduction de 40 % du nombre de camions est suggérée par le rapport. Une telle mutation nécessiterait de doubler l’offre de transport alternatif – train et voies fluviales – avec, là aussi, le devoir d’imposer l’utilisation d’énergie propre.
Selon Greenpeace, les crises économique et climatique que nous traversons, et qui seront durcies par les conséquences de la pandémie de COVID, doivent être abordées comme des opportunités de redéfinir les priorités sociales et économiques. En axant les plans de relance – à l’échelle nationale et européenne – sur la mobilité douce et une organisation plus flexible et réfléchie du travail plutôt qu’un support à la reprise puis à la croissance de l’industrie aéronautique et automobile.
Face à des enjeux qui dépassent largement le simp
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