L’industrie automobile européenne est à une période charnière. Elle a perdu la main sur les batteries et certaines technologies, reprises par la Chine et les États-Unis. La fin (probable) du thermique est un challenge pour les 13 millions de personnes travaillant dans le secteur automobile en Europe. La directrice générale de l’ACEA, la Néerlandaise Sigrid de Vries, a expliqué que « L'un des principaux défis auxquels le secteur automobile a été confronté ces dernières années a été le volume considérable de nouvelles législations, allant de la réduction des émissions de CO2 à l'échappement à l'incorporation de critères de durabilité et de diligence raisonnable dans la législation relative à l'automobile. »
Euro 7
Elle a ajouté : « Bien que la légitimité de ces initiatives ne soit pas remise en question et que l'industrie investisse massivement dans la réalisation de leurs objectifs, l'Europe peut et doit faire mieux pour que la législation soit cohérente, réalisable et compétitive dans un contexte mondial. » La critique est donc clairement positionnée contre les décisions des institutions européennes qui pourraient mettre à mal toute l’industrie. Ainsi, selon elle, « La récente proposition Euro 7 sur les émissions polluantes est un excellent exemple de réglementation qui ajoutera de la complexité et de l'incertitude aux décisions clés et aux investissements des constructeurs automobiles européens, sans apporter les avantages environnementaux qu'elle prétend apporter. »
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Chiffres de l’ACEA
L’ACEA estime que le passage de la norme Euro 7 entraînerait une augmentation moyenne des prix de 2000 € par voiture moyenne. Ce surcoût pour les modèles thermiques, généralement achetés par les particuliers, devrait pousser les familles à prolonger la durée de vie de leur véhicule actuel. Ce qui aura un effet « contre-productif ». D’autant que l’association indique que la norme Euro 6 actuelle, en parallèle avec l’augmentation du parc des véhicules électriques, peut déjà permettre de réduire 80 % des émissions de NOx en 2035, par rapport à 2020. Passer à Euro 7 « apporterait tout au plus 4 points supplémentaires pour les voitures et 2 points supplémentaires pour les camions ». Un impact « marginal » en regard du fort coût d’investissements pour atteindre les futures normes proposées.
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