Environnement / Diesel : la Fédération pétrolière belge prône un assouplissement

La Fédération pétrolière belge (FPB) avait convié le monde automobile, politique et économique à un cycle de conférence sur les évolutions du Diesel. Elle avait invité des experts et chercheurs pour présenter l’état de la recherche et pour démontrer que les véhicules Euro 6d (qui seront obligatoires en concession en 2020) répondent largement aux normes. Le cycle a débuté avec des données indiquant que la qualité de l’air dans les grandes villes est meilleure de nos jours qu’à la fin du XIXe et qu’au début du XXe siècle. En outre, l’exemple de désulfuration des carburants au début du XXIe siècle a directement montré ses effets bénéfiques sur les éléments rejetés par les pots d’échappement.

NOx et CO2

Les orateurs invités par la FPB ont également abordé les questions économiques des alternatives et des carburants synthétiques. De plus, ils ont présenté des études et expériences montrant que les systèmes de filtration mis en place pour Euro 6d permettent aux véhicules de répondre aux normes dans la circulation réelle. Avec parfois, même pour une voiture Diesel, des émissions de NOx très faibles ! Pour la fédération, l’utilisation accrue de carburants e-fuels « bas carbone » doit être encouragée. Et ce tant économiquement que politiquement pour augmenter leurs parts à la pompe. Pour les experts invités, ils pourraient réduire les émissions de CO2 du transport routier, mais aussi aérien et maritime.

Clair, mais ignoré

Malgré les dernières évolutions technologiques (certes amenées suite à un durcissement des normes par les autorités publiques), le Diesel reste fustigé « a priori ». Il sera interdit dans de plus en plus de LEZ. La FPB ne conteste pas la mise en place de ces zones basses émissions et le besoin d’assainir le parc automobile. Mais elle demande de ne pas exclure une technologie sans tenir compte des dernières innovations. Ainsi, elle s’oppose au désir de la Région bruxelloise d’interdire le Diesel puis l’essence sans plus de discernement. De plus, elle insiste sur la traque à la fraude avec des contrôles techniques pour s’assurer que les constructeurs respectent les règles, mais également que les utilisateurs ne réduisent pas l’efficacité des filtres antipollution, volontairement (désactivation ou retrait) ou par manque d’entretien.

Un peu de tout

La fédération ne rejette pas l’électricité, le gaz naturel, le méthane ou l’hydrogène. Lors du cycle de conférences, il a toutefois été rappelé que la densité énergétique des carburants liquides est nettement meilleure. Et le pétrole (fossile ou synthétique) a, de son point de vue, le meilleur rendement. En outre, choisir une seule voie pourrait être trop risqué aux yeux de la fédération pétrolière si, à l’avenir, cette solution ne répondait pas aux attentes. Dès lors, la FPB défend donc l’idée d’un mix énergétique comprenant les énergies fossiles, le carburant synthétique et les solutions électriques pour répondre aux différents besoins de mobilité et de qualité de vie.