En passant de 117,8 g/km à 118,1 g/km, la moyenne des émissions de CO2 des véhicules neufs vendus en Europe s’éloigne assez nettement de l’objectif de 95 g/km en 2021 que l’industrie – et les politiques surtout – s’était fixée. Certes, 0,3 g/km peut sembler risible, mais ce serait oublier la tendance du marché qui est aux SUV et de plus en plus porté sur les motorisations essence. Bref, cette moyenne ne baissera pas aussi vite qu’elle le devrait pour atteindre l’objectif de 2021. Notons que cette hausse est une première depuis 2007 selon la firme spécialisée JATO.
Poids lourds
On s’en doute, les SUV portent une lourde responsabilité dans cette augmentation et ce malgré une moyenne abaissée de 134,9 à 133,0 g/km rendue possible grâce aux modèles hybrides rechargeables. Plus encombrants, plus lourds et moins aérodynamiques, ils consomment plus, polluent davantage et rejettent plus de CO2 qu’une voiture traditionnelle. A titre d’exemple, le succès commercial du Peugeot 3008 a joué en défaveur de la moyenne de Peugeot avec, courant 2017, une croissance de 2,7 g/km. A l’inverse, Toyota a pu compter sur ses hybridations pour réduire sa moyenne à quelques 101,2 g/km.
Anti-Diesel ?
Le déclin du Diesel pèse évidemment aussi dans la balance. En 2017, l’essence a repris 10,9 % de part de marché pour représenter 50 % du marché européen. Pendant ce temps, les énergies alternatives ne grignotent que 2 % pour un total décevant de 5% de parts de marché. L’électricité et l’hybridation ne parviennent donc pas encore à combler le gap créé par les mesures prises au niveau politique que certains spécialistes qualifient « d’hystérie ». De quoi appuyer évidemment les propos de Dieter Zetsche qui défend le Diesel pour limiter les rejets de CO2.
Pour lire les résultats complet publiés par JATO Dynamics
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