Alors que nous considérons généralement les processus de combustion (industrie, chauffage) et le trafic (routier) comme des producteurs de particules, les recherches de l'université de Yale et de l'Institut Max Planck montrent qu'il existe un autre facteur important, moins discuté : l'asphalte. Cela concerne l'asphalte de nos routes ainsi que les matériaux de toiture, qui recouvrent ensemble environ 65 % de la surface dans les zones urbaines.
La chaleur et le soleil comme facteurs déterminants
L'asphalte est un produit pétrolier, le liant étant le deuxième pollueur potentiel. Jusqu'à présent, on supposait que ces matériaux ne produisaient pas d'émissions, car ils n'étaient mesurés qu'à la température ambiante. Cependant, les recherches montrent que l'émission de particules fines augmente considérablement lorsque l'asphalte se réchauffe, comme lors de son stockage (80-140°C), de son application (120-160°C) et lors des journées chaudes et très ensoleillées, où l'asphalte peut atteindre 67°C, alors que les toitures atteignent même 75°C.
Des expériences menées dans des conditions contrôlées montrent que les émissions dues à l’asphalte doublent en passant de 40°C à 60°C, température facilement atteinte par une journée d'été ensoleillée. Et en parlant du soleil : si, en plus de la chaleur, la lumière du soleil est également appliquée sur l'asphalte, les émissions augmentent encore plus. Les chercheurs concluent que, compte tenu des émissions élevées et de la grande quantité d'asphalte utilisée, l'asphalte émet plus de particules fines (PM2.5) que le trafic routier, surtout si on le compare aux voitures modernes équipées de filtres à particules. Les scientifiques appellent donc à rechercher des solutions plus propres que l'asphalte, comme pour le trafic routier.
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