Il semble qu'en 2019, le gouvernement flamand ait prévu de mettre en place une taxe kilométrique intelligente. Une étude a été réalisée fin 2018 pour le compte du ministre de la Mobilité de l'époque, Ben Weyts (N-VA), afin d'en étudier les possibilités, mais juste avant les élections de 2019, il a décidé de ne pas mettre son plan à exécution après tout. La réforme de la taxe routière n'a donc pas été incluse dans l'accord de coalition, ce qui signifie qu'il n'y a pratiquement aucune chance qu'elle soit validée au cours de cette législature.
De retour sur la table en 2025
Cela ne signifie pas pour autant qu'il faut l'enterrer, car l'actuelle ministre flamande de la Mobilité, Lydia Peeters (Open Vld), est également favorable à la taxe "intelligente". Elle ouvre donc la porte à la remise sur la table de la tarification routière pour le prochain gouvernement en 2025, mais à condition qu'il y ait suffisamment d'alternatives pour les gens vivant en banlieue et les navetteurs, entre autres. C'est ce qu'elle dit dans Het Belang van Limburg. L'exemple de Bruxelles pourrait donc être suivi, mais de manière moins radicale.
Quid de la Wallonie ?
Le sujet de la taxe kilométrique intelligente (TKI) est revenu sur la table de nos édiles suite à la volonté du gouvernement bruxellois de l'imposer dès 2022. Une décision qui a soulevé le courroux des régions flamande et wallonne qui y voyaient une manière de taxer doublement leurs résidents actifs à Bruxelles. Aujourd'hui la Flandre annonce qu'elle pense à un système du même type, mais à l'échéance 2025, au plus tôt.
Qu'en est-il de la Wallonie ? Si nombre de nos politiciens ne sont pas forcément opposés au principe d'une TKI, le son de cloche reste diffus et aucune proposition allant dans ce sens n'a encore été posée sur la table des négociations du gouvernement de la Région wallonne. La problématique de la double taxation restant d'actualité. Si cette compétence relève des Régions, elle imposera de facto des négociations entre ces dernières afin d'éviter un potentiel carnage économique tant les personnes résidant dans l'une de ces trois régions du pays sont de plus en plus souvent amenées à travailler dans une autre région que celle de leur domicile, Bruxelles cristallisant ce constat. Sans harmonisation du système de taxation pour les automobilistes du pays, le risque de voir une des trois régions favorisée par les entreprises et de provoquer une certaine dynamique d'enclaves économiques est grand et nuirait à la santé financière de nos entreprises, industries et citoyens, et nous promettrait un inextricable casse-tête politico-socio-financier.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!