Économie / Rififi à l’OPEP : quotas non respectés

Au sein de l’OPEP, certains pays comme l’Iran et l’Arabie Saoudite ne sont pas vraiment des alliés. Ils avaient pourtant réussi à s’entendre sur des quotas de production pour amener le baril à plus de 55 $. Raté ! Il tourne toujours autour des 50 $. Ce qui agace l’Arabie Saoudite qui pointe le comportement de certains des 15 membres du cartel. Elle vise en particulier les Émirats Arabes Unis et l’Irak qui auraient oublié de serrer le robinet. De plus, la Russie, qui avait accepté de jouer le jeu avec l’OPEP sans en être membre, n’aurait pas respecter tous ses engagements.

Accord

Les 15 pays de l’OPEP d’abord puis 11 autres non-membres s’étaient entendus fin 2016 pour réduire la production afin de faire pression sur les prix. Or, la barre des 55 $ n’a pas vraiment été atteinte, alors que l’Arabie Saoudite espérait les 60 $ pour assurer une bonne rentabilité. En juin 2017, la faute était rejetée sur les pays qui n’avaient pas signé cet accord, dont les États-Unis. Mais en juillet, les choses ont évolué avec deux pays de l’OPEP et la Russie moins enthousiastes à l’idée de réduire la production.

Irak et E.A.U.

Le quota de l’Irak et des Émirats Arabes Unis a été dépassé en juillet. De plus, la Russie a produit 150.000 barils de moins par jour alors qu’elle s’était engagée à une réduction de 300.000 barils/jour. Et pendant ce temps-là, les USA continuent de pomper du brut et d’extraire du gaz de schiste. Ce qui fait des États-Unis l’un des principaux exportateurs de pétrole dans le monde avec, au cours des 4 dernières années, une augmentation des exportations américaines de 1600 %.

Réponse de Riyad

L’Arabie Saoudite ne compte rester les bras croisés. Malgré son coup de colère face à ses partenaires et ses accusations contre l’Irak et les E.A.U, elle s’est engagée à réduire sa propre production. Mais surtout, elle promet de renforcer le contrôle des quotas des autres pays membres de l’OPEP pour éviter l’offre excédentaire de pétrole. Une tension qui s’ajoute aux divergences géopolitiques entre pays arabes producteurs de pétrole dans les conflits syriens et yéménites.