Marché / Top 5 – Les SUV dragsters

Pachydermiques pustules de l’univers automobile, les SUV représentent aujourd’hui 45 % du marché mondial et sont devenus incontournables. Mais de là à les envisager comme des voitures sportives, il y a un pas que les puristes refusent de franchir… contrairement aux constructeurs. Du délire américain à la truculence italienne en passant par la rigueur germanique, les dragsters hauts sur pattes ne manquent plus. En voici 5 qui valent le détour pour des raisons parfois bien différentes. 

Jeep Grand Cherokee Trackhawk 

Pour beaucoup, une sportive américaine, c’est un gros V8 débordant de chevaux qui s’agite sous le capot d’une voiture à la finition légère et juste capable de brûler de la gomme en ligne droite. Réducteur certes, mais c’est grosso-modo la recette appliquée par Jeep à son Grand Cherokee pour un « all American muscle SUV » tonitruant. V8 6.2, compressé, 707 ch et 868 Nm pour 2,4 T. Le 0 à 100 est abattu en 4,9 s et il peut atteindre 289 km/h. Un monstre taillé pour les lignes droites… et rien d’autre ! Mais quel plaisir que cet anachronisme sur roues ! 

BMW X6 M Competition 

Inventeur du SAC – Sport Activity Coupé ou SUV Coupé – le BMW X6 a bien entendu droit à sa version M. Pour l’occasion le coupé boulimique bavarois accueille le V8 suralimenté des M5 et M8 fort de 625 ch et 750 Nm dans sa version Competition. Rigoureux et efficace, le X6 M Competition passe de 0 à 100 km/h en 3,8 s et voit sa vitesse de pointe limitée électroniquement à 250 km/h. Des performances que ne renieraient pas bon nombre de coupés et berlines sportifs. À cela, le SUV Coupé BMW ajoute une tenue de route et une agilité de haute volée malgré ses 2,4 T sur la balance. 

Lamborghini Urus 

Sacrilège pour certains, bénédiction pour d’autres – il s’en est déjà vendu plus de 15.000 – le Lamborghini Urus est le modèle le plus vendu de l’histoire du constructeur de Sant’Agata Bolognese. Reprenant la plateforme de son cousin le Bentley Bentayga, l’Urus affiche un design anguleux et agressif typique de la marque, mais avec davantage de lourdeur et des dimensions plantureuses : plus de 5 m de long et 2 m de de large. S’il ne peut prétendre à l’agilité d’une Huracan ou à la bestialité d’une Aventador, il s’érige malgré tout en référence des SUV hautes performances. Son V8 4.0 biturbo délivre 650 ch et 850 Nm aux quatre roues pour une vitesse de pointe de 305 km/h et un 0 à 100 km/h en 3,6 s. Pas mal pour un rhinocéros de 2,2 T. 

Porsche Cayenne Turbo GT 

Né en 2002, le Cayenne a sauvé Porsche d’une probable faillite et donc offert une pérennité aux modèles traditionnels que sont la 911 ou le Boxster/Cayman. La troisième génération reçoit le concours d’une variante coupé dont la version la plus performante est la Turbo GT. Cette dernière reprend le V8 suralimenté du groupe Volkswagen qui anime également l’Urus, le RSQ8 ou le Bentayga avec différents niveaux de puissance. Avec 640 ch – pour ne pas froisser Lamborghini – et 2,3 T, le panzer au cheval cabré n’amuse pas le terrain non plus : 3,3 s de 0 à 100 km/h et 300 km/h en pointe, avec un comportement qui fait référence dans sa catégorie des enclumes à réaction. 

Tesla Model X Plaid 

En matière de poids lourds explosif, l’iconoclaste Tesla Model X vaut le détour. Ligne ovoïde, portes arrière à l’ouverture Falcon spectaculaire et habitacle révolutionnaire grâce à son volant « Yoke » et son immense écran central. L’engin contraste avec ses acolytes du jour, mais ne détonne pas une fois qu’il est question de performances. Jugez plutôt, quand ses « concurrents » se tiennent généralement entre 625 et 650 ch, le Model X Plaid offre une puissance de pointe de 1020 ch (et 1300 Nm). Autant de dire que malgré ses 2,6 T, il n’a aucun mal à laisser les autres membres de ce Top 5 sur place au démarrage avec 2,6 s annoncées pour passer de l’arrêt à 100 km/h. La vitesse de pointe est moins spectaculaire avec un bon 262 km/h tout de même.