Premier essai / Nissan Pulsar
Après 7 ans d'absence, Nissan cherche à réintégrer le très concurrentiel segment C avec la Pulsar, une berline compacte d'allure plutôt lisse, mais qui cache une habitabilité hors normes.
Sept ans après avoir abandonné le segment C en Europe de l'Ouest (car à l'Est, ils avaient encore la Tiida), celui des Golf, Mégane, Focus, Astra et autres, où il tentait d'imposer une insipide Almera, Nissan tente un retour avec un modèle compact à hayon fort classique. La Pulsar européenne est construite sur la nouvelle architecture modulaire CMF du groupe (Common Module Family). Chose évidente en tout cas: la Pulsar est l'une des berlines plus longues de sa catégorie (4,39 m). Voilà qui explique l'habitabilité de cette Nissan, notamment aux places arrière, où les deux passagers disposent d'un espace véritablement princier pour leurs jambes. Et leurs têtes. Esthétiquement, en revanche, la Pulsar ne fera pas battre les coeurs. La Pulsar est avant tout pragmatique.
À bord, on est vraiment bien installé. L'espace est généreux et le confort de roulage étonnant: la suspension gomme très bien les déformations sans pécher par trop de mollesse dans la maîtrise des mouvements de caisse, du roulis en particulier. L'insonorisation nous a bluffés: toutes les sources de nuisance sont parfaitement contenues, même d'un point de vue mécanique, où il n'y a pratiquement pas de différence entre l'essence et le Diesel. Du tout beau travail! En revanche, on regrette l'absence de boîte automatique sur la dCi, car la commande manuelle accroche. La mécanique est par contre suffisamment tonique en usage courant, mais il ne faudrait pas moins non plus. Le 1.2 DIG-T est un moteur brillant, mais toutefois pas aussi polyvalent que le dCi, et cela pour au moins deux raisons: son couple est inférieur de 70 Nm et sa boîte tire extrêmement long sur les deux derniers rapports, ce qui nécessite de jouer constamment du levier.
Nissan tente visiblement de s'extraire de sa monoculture du crossover avec la berline Pulsar, une voiture certes plus lisse sur le plan du style ou des sensations de conduite que le Qasqhai, mais qui ne manque pas de qualités objectives. À commencer par une habitabilité record et un confort à faire de l'ombre à certaines berlines du segment supérieur. Et comme son tarif est aussi étudié face aux références de la catégorie, il faut se dire que, pour une fois, la raison a ses raisons et que le coeur ne doit pas forcément les connaître.
Dans cet article : Nissan, Nissan Pulsar
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