Premier essai / Jeep Grand Cherokee

S'agissant d'un grand SUV de luxe, la chasse aux nuisances sonores (NVH) a fait l'objet de toutes les attentions, tout comme le confort de conduite, qui passe aujourd'hui par une suspension pneumatique ajustable sur 27 cm de hauteur et 12 positions différentes (de série sur l'exécution Overland). Avec son empattement accru de 14 cm, le Grand Cherokee est en outre sensiblement plus confortable de l'intérieur. Parce qu'il a été conçu en partie avec les dessous du prochain Mercedes ML (sortie prévue fin de l'année), on attendait que la version Diesel du Grand Cherokee s'en remette au 3 litres V6 CDI made in Stuttgart Or, le V6 qu'on retrouve sous son capot a été conçu par le spécialiste VM Motori, repassé en mars dernier de l'escarcelle de Penske à celle de... Fiat.

En troquant son essieu arrière rigide contre l'essieu multibras qui équipera le futur ML, le Grand Cherokee fait un bond phénoménal en confort de marche. Parfaitement amorti, il présente un fonctionnement ouaté qui n'a rien à envier aux grands SUV de luxe européens. Mieux : le V6 Diesel de 241 ch constitue lui aussi une excellente surprise dans le sens où il ne manque jamais de muscle, tout en sachant se montrer étonnamment discret. Voilà un tandem de chic et de choc qui ne mériterait pour être parfait qu'une boîte automatique dotée d'au moins un rapport de plus. Parce qu'on perçoit encore trop le ronronnement du V6 sur l'autoroute... Encore un peu de patience !

Le Jeep Grand Cherokee n'a certainement jamais été aussi abouti que dans cette quatrième génération. Y compris dans sa version Diesel, qui peut compter sur un V6 certes plus fourni par Mercedes, mais alliant néanmoins confort, performances et consommation raisonnable. On aurait dès lors tort de bouder le grand chef indien, d'autant qu'il vend les charmes de son territoire à un tarif auquel les Occidentaux ne peuvent prétendre.