En bref
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Mécanique
Le 1.4 D-4D rempile pratiquement tel quel. Creux sous 2000 tr/min, mais volontaire au-delà, ce petit Diesel se distingue par sa grande sobriété, qui profite aussi du meilleur traitement aérodynamique du modèle. La boîte manuelle compte 6 rapports et dispose d'une commande agréable. Le stop&start est proposé à un prix symbolique (60 euros). Aux amateurs d'automatisme, une boîte robotisée à simple embrayage est également proposée.
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Tenue de route
Avec son toit plus bas (de 5,5 cm) et son assiette plus proche (de 1 cm) du bitume, la nouvelle Auris est mieux armée que sa devancière pour affronter les courbes. De fait, le comportement est transfiguré : la direction est moins démultipliée, la voiture prend peu de roulis en virage, profite d'un train avant incisif et d'un arrière qui suit bien le rythme. L'essieu de torsion de cette version de base ne dégrade pas le comportement.
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Sécurité
La nouvelle Auris n'a pas encore subi les affres des crash-tests Euro-NCAP, mais ses concepteurs s'attendent à ce qu'elle y décroche les fameuses 5 étoiles. Elle est globalement bien armée en matière de sécurité passive (airbag de genoux pour le conducteur), mais fait toujours l'impasse sur les aides à la conduite dernier cri, comme les surveillants d'angles morts, l'alerte de dévoiement ou le freinage automatique anticollision à faible allure.
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Confort
Assis plus près du sol, les passagers avant sont installés dans des sièges confortables et soutenant bien le corps. L'insonorisation générale (moteur, bruits de vent et de roulement) est convaincante et on apprécie aussi la douceur de l'amortissement, qui n'est pas altérée par le train arrière simplifié de cette version Diesel de base. Aux places arrière, l'habitabilité est très correcte et le passager du milieu appréciera l'absence de tunnel central.
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Sens pratique
Les 5 portes de série facilitent l'accès à l'habitacle. Une fois à bord, on déplore des espaces de rangement comptés et peu volumineux. Si la qualité perçue a progressé, les versions de base baignent toujours fort dans le plastique. L'équipement, bien fourni, peut se rehausser de nombreuses fonctions de connectivité. Le coffre est pratique et son volume est correct, sans plus. À noter qu'une variante break (y compris en hybride) arrivera à l'été.
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Budget
Si le rapport prix/équipement est correct, la politique d'options est discutable, certains accessoires n'étant disponibles que sur les versions haut de gamme. Un bon point pour la garantie : les pièces et la main-d'oeuvre sont couvertes pour une durée de 5 ans ou 150.000 km, avec une assistance gratuite durant cette période. Enfin, la bonne réputation de la marque devrait assurer une honnête valeur de revente.
En abandonnant son architecture semi-haute pour s'«abaisser» au rang d'une berline classique, la nouvelle Auris devrait trouver grâce aux yeux d'un plus large public. La silhouette plus effilée constitue aussi un traitement naturel contre l'ankylose : cette Toyota aborde les courbes plus gracieusement que l'ancienne, même avec l'arrière-train simplifié de cette version Diesel de base. Celle-ci constitue une alternative intéressante au sein de la gamme, surtout pour ceux qui effectuent de longs trajets routiers (sans être trop pressés...). Certes, l'hybride consomme encore moins, surtout dans l'enfer urbain, qu'elle contribue par ailleurs à apaiser par son silence et sa douceur. Mais à un prix bien plus élevé (+ 3.240 euros)...