En bref
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Mécanique
La Fortwo a droit à un nouveau moteur, celui de la récente Renault Twingo. Ce tricylindre français n’est pas particulièrement puissant, mais offre une belle souplesse qui le rend agréable en ville. Pour l’heure, la Fortwo n’est disponible qu’avec une classique boîte 5 manuelle. Une nouvelle robotisée à 6 rapports et 2 embrayages sera proposée en option d’ici peu. L’étagement de la boîte 5 est à notre sens un peu trop long. Dommage, d’autant plus que cette Smart ne bat aucun record de sobriété…
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Tenue de route
Toutes les Fortwo ont une direction à crémaillère à assistance électrique variable. Cela fait des manoeuvres un jeu d’enfant, mais complique la tâche à vive allure, surtout par vent traversier, où la Fortwo est fort pénalisée par son architecture. Si le freinage donne satisfaction, le comportement est sous la coupe d’une électronique assez intrusive. Pour plus de sécurité, la voiture est réglée nettement sous-vireuse. La motricité ne souffre pas la critique, 56% de la masse reposant sur l’arrière.
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Sécurité
De concert avec l’assistant de vent latéral, l’ESP évolué tient toujours l’auto à l’oeil. D’autres aides à la conduite tels l’antidévoiement ou l’avertisseur de collision imminente sont en option. Outre les airbags frontaux et latéraux, la sécurité passive repose sur un airbag de genoux pour le conducteur et des ancrages Isofix à droite. La Fortwo a décroché 4 étoiles Euro-NCAP, un très beau résultat vu son format. La visibilité vers l’arrière et de trois quarts arrière pourrait être meilleure.
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Confort
Si le principe des suspensions est inchangé, la voiture repose sur des voies plus larges et s’avère un peu plus confortable que sa devancière. Les sièges à appuie-tête intégré procurent un bon confort et l’ergonomie ne prête guère le flanc à la critique. Le tricylindre et les bruits aérodynamiques sont surtout audibles à partir de 130 km/h. La clim’ automatique (option, sauf sur la version la plus cossue) fonctionne très bien, mais le désembuage pourrait être plus efficace par temps très humide.
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Sens pratique
L’embarquement se fait sans peine grâce aux larges portières, surtout que la Smart est un peu plus haute sur pattes qu’avant. L’habitacle agréablement agencé et décoré s’avère assez pratique, mais la boîte à gants est trop petite. Vu le prix, on note quelques lacunes d’équipement. On aurait aimé, par exemple, voir de série le volant réglable et le kit de réparation des pneus. La finition est bonne et le coffre d’accès facile. Le siège du passager se replie pour le transport d’objets longs.
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Budget
Le programme d’entretien est des plus normaux. Assez chiche, la garantie est heureusement extensible. Quel que soit l’angle sous lequel on la considère, une Smart n’est pas bon marché. En contrepartie, elle offre quelque chose de résolument différent et se targue d’une dotation sécuritaire au-dessus de la moyenne. La valeur résiduelle devrait se situer dans le haut du panier, même s’il est un peu tôt pour se prononcer. Les divers packs et options permettent de se concocter une voiture sur mesure.
La Smart Fortwo de troisième génération apporte d’importants progrès en habitabilité, maniabilité et confort de suspension. Pour le reste, il s’agit d’une voiture dont la vocation reste essentiellement urbaine. En dehors des villes, l’engin perd une bonne part de son charme. Nous avons été un peu déçus par les chiff res de consommation du nouveau moteur, que nous avions espérés meilleurs. Mais peutêtre sera-ce le cas avec la boîte robotisée à deux embrayages? Il s’agit en tout cas d’une option particulièrement intéressante sur une voiture appelée à circuler en ville.