En bref
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Tenue de route
En attendant la nouvelle génération de moteurs TDI à rampe commune, il faut continuer de composer avec le bon vieux dix-neuf cents de 105 ch qui est ici d’office associé à un filtre à particules. C’est toujours ça de pris! Cela dit, sans doute pour réduire la consommation et les émissions, les ingénieurs ont considérablement allongé les rapports de boîte, ce qui pénalise franchement l’agrément. Ils auraient pu attendre l’Ecomotive! La direction est plus douce qu’auparavant, tout bénéfice pour la tenue de cap.
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Sécurité
Le dispositif suffit à la tâche. La pédale manque un peu d’attaque sur les premiers centimètres de la course, mais on s’y habitue finalement assez vite. Cela dit, les prestations routières restent malheureusement en deçà de ce que l’on attendait. En tout cas avec le châssis «confort», dont l’amortissement insuffisant peine à maintenir la caisse, donc à suivre efficacement la trajectoire imposée. Il vaut donc mieux se tourner vers les finitions «sport», dont le châssis raffermi est bien plus convaincant. Dans le domaine de la sécurité, l’Ibiza remporte 5 étoiles aux crash-tests Euro-NCAP. Mais les airbags de tête sont en option sur toutes les versions.
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Confort
Les progrès en confort sont timides. De nouveau, c'est imputable au manque d'amortissement du châssis classique, qui engendre trépidations sur les hautes fréquences et percussions en charge. Encore une fois, les versions «sport», certes fermes, s'en sortent nettement mieux. L'ergonomie est bonne, à l'instar de la position de conduite. Par contre, l'habitabilité ne progresse que trop peu, surtout vers l'arrière. L'insonorisation déçoit également: les bruits aérodynamiques ou de roulement sont nombreux, tandis que le TDI claque aux tympans à tous les régimes.
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Sens pratique
Il faut courber l'échine pour accéder aux places arrière par la faute d'un pavillon tombant assez bas. La visibilité périphérique est en outre entravée par les épais montants A et C. Plus longue de 10 cm, la nouvelle Ibiza propose un espace de chargement en progrès de 25 l. La modularité est confiée à une simple banquette rabattable, asymétrique sur les finitions plus cossues.Malgré l'ordinateur de bord (à partir du second niveau), l'instrumentation est limitée et n'offre plus de thermomètre pour le liquide de refroidissement. La finition fait par contre figure de référence.
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Budget
L'allongement de la boîte présente heureusement l'avantage de limiter la consommation, notamment à vitesse stabilisée. Du coup, malgré la faible contenance du réservoir, l'autonomie apparaît très acceptable. Seat reste fidèle aux programmes de révision et de garanties qui couvrent ses autres modèles, mais la qualité perçue apparaît ici comme l'un des points forts de la nouvelle Ibiza.A priori, le tarif semble alléchant, mais il ne faut pas oublier qu'il est systématiquement nécessaire d'ajouter le climatiseur et la radio-CD à la dotation.
Avec la quatrième génération d'Ibiza, Seat peut espérer faire son grand retour dans le secteur des polyvalentes à succès. Et pas seulement grâce à une ligne particulièrement réussie: le modèle progresse sur les plans de la finition, de la présentation intérieure et du comportement routier (du moins dans ses versions «Sport») sans trop forcer sur le tarif. Ce qui, en soi, n'est déjà pas mal. Cela dit, on a tout de même bien du mal à cacher une petite déception pour ce qui touche à l'aspect mécanique, qui est loin de tenir ce que promettait le concept car Bocanegra.