En bref
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Mécanique
Les deux flat-6 sont remplacés par des flat-4 (4 cylindres boxer) 2.0 (300 ch) et 2.5 (notre Boxster S, 350 ch). Si la consommation diminue de 13% (respectivement de 0,6 et 0,9 l/100 en cycle combiné), on ne perd rien en brio: comme dans la nouvelle 911, ce sont des petits boxers turbo qui prennent le relais des traditionnels gros atmosphériques. A 22,2 s au 1000 m DA, la Boxster S se hisse au niveau d’une 911 Carrera. Et elle peut consommer peu. La boîte PDK est montée sur un pont plus court.
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Tenue de route
Contrairement à ce que la logique nous aurait fait penser, les flat-4 turbo alourdissent le Boxster de 5 kg (2.0, 300 ch) et de 15 kg (notre 2.5, 350 ch) respectivement par rapport aux anciens flat-6 atmosphériques 2.7 (275 ch) et 3.4 (325 ch). Le châssis ne change pas dans ses principes, il évolue en vue d’un comportement plus dynamique. Plus tranchante, la direction reprend les éléments de la dernière 911 Carrera; celle-ci partage désormais ses disques avant plus épais avec notre Boxster S.
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Sécurité
Freinages puissants et endurants même sans les coûteux disques en carbone céramique (7.986 €). Le freinage anti-multicollision fait son apparition et le contrôle de stabilité PSM laisse davantage de latitude à la conduite sportive (sur circuit notamment, grâce à la fonction PSM Sport) tout en étant plus protecteur dans les cas critiques (le PSM off se réactive lors d’un freinage intense dans la plage de régulation ABS, jusqu’au relâchement de la pédale). Davantage de sérénité dans le sport!
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Confort
La raideur des ressorts, amortisseurs et barres antiroulis a été accrue et l’essieu arrière a été renforcé; et ce, étonnamment, sans apporter le moindre inconfort! Voilà qui permet d’envisager la suspension adaptative sport abaissée de 20 mm (1.827,10 €), histoire d’exploiter pleinement les avantages du moteur central arrière (moindre inertie polaire, plus grande vitesse de passage en courbe). Notre S était toutefois dotée du châssis standard agrémenté de l’amortissement piloté PASM (1.573 €).
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Sens pratique
Ce n’est pas un nouveau modèle, loin de là! La malle, la capote (électrique) et le pare-brise sont inchangés. Les deux coffres sont toujours aussi pratiques, l’avant a gardé sa capacité alors que le flat-4 turbo, plus encombrant que le flat-6 atmo, a fait perdre 5 l au coffre arrière. Au départ, notre Boxster S (68.849 €) est 4.000 € plus cher que l’ancien 3.4 S. Ne croyez pas qu’à ce prix, il est mieux équipé de série. Selon une habitude prise par Porsche, presque tout est en option.
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Budget
Le 4 cylindres turbo de la 718 Boxster S (350 ch, 68.849 €) ne trouvera guère sur son chemin que les 6 cylindres biturbo des vieillissantes BMW Z4 sDrive 35is (340 ch, 60.750 €) et Mercedes-AMG SLC 43 (367 ch, 60.742 €), moins chères. Mais aussi le V6 compressé de la plus jeune – et chère (mais mieux équipée que la Porsche) – Jaguar F-Type Cabriolet (340 ch, 74.110 €). Ou celui de la plus spartiate et radicale Lotus Exige S (350 ch, 72.200 €).
Avec son boxer 4 cylindres turbo pour instrument, le Boxster S PDK est comme ces virtuoses de la musique ou du chant capables, à force de travailler et de rechercher la précision, d’interpréter n’importe quelle partition à la perfection. Techniquement irréprochable, il ne parvient toutefois pas à nous faire vibrer d’émotion autant que le 6 cylindres à respiration libre qu’il remplace, même si son «toucher de route» prouve une meilleure maîtrise. Tout est plus «fabriqué» chez lui. Moins naturel. Moins spontané aussi, presque forcé comme un OGM, bien qu’il soit plus rapide partout en étant fractionnellement moins énergivore. La science exacte n’a pas d’état d’âme.
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