Essai détaillé / Peugeot 508 2.0 BlueHDi 136

En bref

• Mécanique

  Le 2.0 BlueHDi ravit par sa souplesse et son élasticité, qui ont autorisé les motoristes à utiliser un étagement de boîte propice à l’économie de carburant et au confort acoustique, sans grever les performances de «notre» 508. Consistante et bien guidée, la commande de boîte invite à une conduite décontractée où l’on profite autant que possible du couple moteur. Inutile de «tirer sur les rapports», même si le 2.0 Diesel a de l’allonge: il offre le meilleur de lui-même entre 1600 et 3500 tours.

• Tenue de route

  Bâtie sur un grand empattement (2,82 m), la 508 jouit d’une bonne stabilité en courbe. Sa direction précise permet de dessiner la bonne trajectoire sans devoir corriger au volant. La suspension maîtrise parfaitement la prise de roulis et marie à merveille le comportement routier avec le confort de marche. Jamais son châssis ne semble être pris en défaut et il digère facilement n’importe quelle déformation de la route. La 508 fait donc preuve d’une belle rigueur quel que soit le terrain.

• Sécurité

  Au lancement de la 508, Peugeot justifiait l’absence de certains équipements de sécurité par un désintérêt de la clientèle. Aujourd’hui, il revoit sa copie, lui offrant une caméra de recul et le surveillant d’angles morts. En revanche, toujours pas question d’antidévoiement, de régulateur de vitesse adaptatif, de lecture des panneaux de signalisation ou d’avertisseur de collision imminente. Le nombre d’airbags reste à 6 et les antibrouillards restent une option sur les deux premières exécutions.

• Confort

  Tous les occupants jouissent d’une habitabilité confortable. Les sièges avant procurent un excellent maintien sous toutes les coutures et le dossier la banquette est bien dessiné. Comme souvent dans ce genre d’automobile, la place centrale dépanne sur un parcours très court. Enfin, l’isolation acoustique est particulièrement soignée pour tout ce qui concerne les bruits mécaniques et de roulement. Du coup, les sifflements aérodynamiques à hauteur des rétroviseurs sont plus perceptibles.

• Sens pratique

  Un réceptacle supplémentaire sur la console centrale hébergera les objets à garder à portée de main. C’est loin d’être suffisant, mais c’est déjà mieux. Chargés, les porte-gobelets entravent l’accès à l’écran tactile et le système multimédia manque de clarté dans l’organisation des menus: confirmation à répétition, info trafic intrusive, etc. Et l’implantation de certains boutons interpelle: assistant feux de route sur la console centrale plutôt qu’à proximité de la commande des phares!

• Budget

  Par rapport au 2.0 HDi «standard», la technologie BlueHDi est facturée 800 €. Un supplément partiellement compensé par la TMC en Région flamande, qui tombe à 53,25 €, contre 495 € en Wallonie et à Bruxelles. Le rythme des entretiens reste fixé à 30.000 km ou tous les ans, mais le BlueHDi nécessite un appoint d’AdBlue tous les 20.000 km. Une opération que le client peut réaliser lui-même. Le produit est disponible dans les concessions, mais attention aux éclaboussures: il est extrêmement corrosif.

Conclusion / Peugeot 508 2.0 BlueHDi 136

Sans nuire aux performances, la technologie BlueHDi permet à la 508 de satisfaire à la norme Euro 6 avant l’heure, ce qui sous-entend des émissions de CO2 en baisse sensible, tout bénéfice pour les véhicules de flotte ainsi qu’en Région flamande, où ces critères de normes sont déterminants pour l’établissement de la fiscalité. Elle se repositionne également en matière de style et d’équipement embarqué (de sécurité et de connectivité), afin sans doute de se préparer à l’arrivée imminente de deux stars du marché: les Ford Mondeo et Volkswagen Passat. Bref, ça bouge enfin dans la catégorie des familiales traditionnelles. De quoi relancer la machine? Il faudra voir…

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