En bref
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Mécanique
Par rapport à d'autres domaines, c'est sans doute dans celui de son ensemble moteur/boîte que cette Classe S évolue le moins en profondeur. Le V6 3 litres turbo Diesel et sa boîte automatique à 7 rapports arrivent pourvus d'évolutions mineures ayant avant tout visé à réduire sa consommation. But atteint, sans dégrader l'agrément. La conso évolue en effet très favorablement. Mais la boîte n'est plus parmi les meilleurs du secteur (lenteur, hésitations...).
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Tenue de route
Les principes d'essieu ayant été eux aussi globalement repris de la génération précédente, les habitués ne seront pas dépaysés par cette Classe S qui mise tout sur le confort, au détriment parfois du maintien de caisse, un peu ondulant à l'occasion. À tel point qu'on se prend à régler la suspension sur le mode Sport pour stabiliser la caisse sur ses appuis sans trop dégrader la capacité de filtrage. Tenue de cap imperturbable.
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Sécurité
Sans doute le domaine dans lequel, avec celui du confort, la Classe S évolue le plus avec nombre d'équipements de sécurité active comme passive tout à fait innovants (manquent un airbag de genoux et un affichage tête haute). De quoi lui permettre de reprendre ses distances par rapport à une concurrence pourtant peu sujette à reproches. Le problème, c'est que la plupart de ces équipements se retrouvent sur la liste des options... L'éclairage full LED est remarquable d'efficacité.
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Confort
C'est manifestement la carte que joue la Classe S, beaucoup plus que le dynamisme de conduite (pas de roues arrière directrices comme dans une Série 7 par exemple). Suspension, insonorisation, sièges, habitabilité... tout concourt à faire de cette Mercedes la plus confortable de sa catégorie, même si pour cela, il faut parfois y mettre le prix. La position de conduite est parfaite, l'ergonomie intuitive et la qualité de l'installation audio Burmester optionnelle absolument remarquable.
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Sens pratique
L'accès à bord et la descente sont aisés, avec des assises à la hauteur idéale, des portes qui se calent d'elles-mêmes à l'angle d'ouverture souhaité et une aide à la fermeture soft-close qui encourage au moindre effort. Mais compte tenu du gabarit extérieur, on déplore un manque d'espaces de rangement, notamment dans la console centrale, qui ne propose que de petits réceptacles. L'équipement de série est conforme au prix de base, mais sans générosité excessive et peut être enrichi à l'envi.
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Budget
Les garanties de base se contentent d'être légales, mais peuvent être étendues en option, selon des formules de durée et de prix variables. Le prix de base de cette version peut être qualifié de concurrentiel vu le niveau de confort, d'équipements embarqués, de qualité et de finition et cette version sera sans doute de celles qui garderont le plus leur valeur, surtout si elle est équipée de quelques options indispensables dont le catalogue de 40 pages regorge.
Évolution de style, sans rupture nette avec la précédente; évolution mécaniques, avec des moteurs, boîte et châssis globalement connus; évolution d'ambiance intérieure avec un environnement familier... la nouvelle Classe S n'opère aucune révolution dans un segment de marché qui ne les tolère d'ailleurs pas volontiers. Qu'à cela ne tienne. Elle évolue suffisamment en matière d'équipements de confort, de multimédia embarqué et de sécurité active comme passive pour se repositionner utilement dans son environnement concurrentiel et sans doute reprendre un peu ses distances face à ses deux concurrentes teutonnes, un peu en mal de renouvellement, même si la nouvelle A8 se profile à Francfort.