En bref
-
Mécanique
Conçu à partir de deux 4 cylindres de Classe A AMG, le 4.0 V8 à 2 turbos logés au creux du V est à carter sec, comme en compétition. Il se montre puissant, largement disponible, mais très linéaire, sans le caractère pointu du 6.2, voire du 5.5. Cela dit, le 4.0 est plus sobre de 30% que ce dernier. On peut le constater, avec de la patience… La boîte robotisée est celle de la SLS, solidement modifiée, avec une gestion plus rapide et surtout plus douce, mais il subsiste quelques à-coups à faible allure.
-
Tenue de route
Particulièrement enjoué, le comportement de la GT nécessite quelques notions de pilotage et une réelle rapidité au volant, surtout avec le Dynamic Package, qui la rend plus brutale encore. On la préfère lorsqu’elle en est dépourvue, car elle présente alors un comportement plus rond, plus fidèle et plus prévisible aussi. Programmable sur 3 modes, l’ESP laisse beaucoup de latitude dès le mode Sport. De quoi se faire déjà amplement plaisir tout en accroissant l’efficacité du train avant.
-
Sécurité
L’AMG est une sportive de haut rang, mais elle ne néglige en aucun cas la sécurité, comme en atteste la présence d’un airbag de genoux. Moyennant suppléments, on peut de surcroît profiter de la surveillance des angles morts, de l’antidévoiement ou du Pre-Safe, qui prépare les occupants à une éventuelle collision. Dans la catégorie, c’est rare d’être aussi complet.
-
Confort
Le confort de la GT est celui d’une sportive très authentique. Comprenez par là que si les sièges sont excellents, la suspension reste très ferme, surtout dans le cas de la GT S Dynamic Package, qui est encore plus dure. L’insonorisation n’est pas des meilleures non plus, avec de nombreux bruits de vent et de roulement qui fatiguent rapidement sur les longs trajets. Cela dit, la Mercedes présente une finition au-dessus de tout soupçon et présente quelques espaces de rangement bien pensés. Et utiles.
-
Sens pratique
Le coffre propose jusqu’à 350 l, ce qui, pour la catégorie, est franchement très généreux. Et la modularité est même de mise grâce à la petite toile montée sur un enrouleur, qui permet de charger jusque derrière les sièges. Bravo pour la conception! L’accès à bord est par contre plus difficile que pour une 911, par exemple, en raison d’une ouverture plus étroite.
-
Budget
La GT n’est évidemment pas donnée, mais, compte tenu de ses prestations, elle n’est pas non plus hors de prix. Surtout comparée à une 911 Turbo, certes un peu plus puissante et dotée de 4 roues motrices, mais pas vraiment mieux équipée. Cela dit, le prix de l’AMG GT pourra vite grimper avec les options que le client choisira; elle pourra aussi se montrer gourmande en pneus. Mais ça…
Rivale déclarée de la Porsche 911, l’AMG GT ne s’oppose en fait pas directement à la Porsche. Et pour cause: le monde qu’elle cultive est totalement diff érent, à la fois pour le décor – la ligne spectaculaire – et la philosophie de conduite, qui reste totalement «AMG», car plus démonstrative et plus orientée muscle car. Plutôt que d’affrontement, il vaut dès lors mieux parler de rhétorique, chacune de ces sportives d’exception arrivant avec son propre état d’esprit. Quoi qu’il en soit, au-delà de sa spontanéité – voire de sa brutalité lorsqu’on considère la variante S Dymanic Package –, la GT plaît par sa fraîcheur, son originalité et, surtout, sa polyvalence qui la rend nettement plus utilisable au quotidien que l’ancienne SLS. Ce qui n’est pas rien, d’autant que, face à cette dernière, la GT avance un prix pratiquement réduit de moitié pour des performances restées identiques grâce à ce nouveau 8 cylindres de 4 litres bourré de ressources.