En bref
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Mécanique
Mazda mise sur sa technologie SkyActiv (moteurs atmosphériques à essence à rapport volumétrique élevé) pour répliquer au downsizing de la concurrence. Le 4 cylindres 1.5 grimpe volontiers dans les tours et fait preuve d’une belle souplesse, mais on n’hésitera pas à jouer de la boîte. C’est loin d’être une punition: cette boîte à 5 rapports (6 auraient permis un meilleur étagement) est un modèle du genre. Si l’objectif de sobriété est atteint, les accélérations pures (0 à 100) déçoivent un peu.
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Tenue de route
Légère et suffisamment précise, la direction à assistance électrique contribue au comportement joueur. Le roulis en virage et le manque d’adhérence des pneus font apparaître le sous-virage assez vite. En ligne droite, la stabilité convainc, mais la 2 est assez sensible au vent latéral. A cadence décidée, les pneus «éco» étroits demandent un peu de retenue dans les premiers mètres, sans quoi les roues motrices patinent vite. Le freinage est suffisant, mais les sportifs auraient aimé plus de mordant.
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Sécurité
La Mazda 2 dispose bien entendu de tous les garde-fous actuels: ABS, ESP, antipatinage, aide au freinage d’urgence et, en option, antidévoiement, surveillant d’angles morts ou phares à diodes – uniques dans ce segment. Visibilité très bonne vers l’avant, plus limitée de trois quarts arrière. L’éclairage de série est un peu juste. La sécurité passive regroupe les classiques habituels: airbags frontaux, latéraux avant, de tête avant et arrière ainsi que les fixations Isofix pour sièges d’enfants.
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Confort
Vu les pneus à flancs hauts, nous attendions plus de moelleux, mais Mazda voulait peu de roulis en virage. A l’avant, les sièges sont particulièrement réussis et l’habitabilité est plus que satisfaisante, comme l’ergonomie. A l’arrière, on escomptait un espace aux jambes plus généreux, vu l’empattement plus long de 8 cm. Malgré l’insonorisation soignée, on déplore des sifflements aérodynamiques à hauteur des montants A à vive allure. La bonne clim’ manuelle est malaisée à régler, surtout de nuit.
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Sens pratique
Accès aisé à l’avant, moins à l’arrière (portières étroites et ligne de toit fuyante). Habitacle fonctionnel, mais manquant de grands espaces de rangement. Très correct, l’équipement de série peut être personnalisé via de multiples packs et trois «Editions». Finition de base tristounette, avec des matériaux un peu trop «plastiques». Le volume du coffre est raisonnable pour cette catégorie, mais le seuil de chargement est trop haut et, banquette rabattue, le plancher n’est pas parfaitement plan.
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Budget
La Mazda 2 n’est certes pas la moins chère de sa classe, mais le prix de la «base» SkyMove (75 ch) est bien placé. La 90 ch est à un peu moins de 15.000 €; ce n’est pas donné, malgré l’équipement de base plutôt complet et soigné. Avec les finitions et les packs, on se concoctera une auto très bien équipée pour la catégorie. Mais alors l’addition grimpe vite, malgré le prix raisonnable des options. Garantie de 3 ans: c’est mieux que bien des concurrentes. Entretien annuel ou tous les 20.000 km.
Il serait injuste que la nouvelle Mazda 2 ne fasse pas mouche. Agréable à regarder, elle dispose d’un petit moteur réussi et consomme peu. Elle s’avère encore amusante à conduite et plutôt confortable, tout en possédant de nombreux équipements qui, d’ordinaire, ne sont disponibles que sur des véhicules du segment supérieur. De quoi faire accepter à la clientèle un seuil de chargement trop haut, une habitabilité assez moyenne à l’arrière et quelques bruits aérodynamiques. La nouvelle 2 peut en outre être «habillée» à la carte, et ce à un tarif qui demeure raisonnable.