En bref
-
Tenue de route
Entre Rio de première génération, très rustique, la seconde à peine plus évoluée et l’actuelle, les progrès en matière de comportement routier sont énormes. Certes, elle n’est pas encore parfaite (le manque de centrage de la direction est à revoir), mais la concurrence peut commencer à s’inquiéter. Très bonne commande de boîte, légère et agréable. Pour un moteur d’entrée de gamme, le 1.2 ne donne jamais l’impression d’être trop « juste »
-
Sécurité
La Rio bénéficie de nombreux éléments de sécurité (6 airbags, ESP et fixations Isofix), mais elle ne cherche pas à donner l’exemple en matière de sécurité: oubliez les appuie-tête actifs, les airbags de genoux et autres gadgets modernes. Le freinage est puissant et jamais mis à mal par le potentiel du 1.2. Le comportement est bon sur le sec, mais les pneus Hankook manquent d’adhérence sur un revêtement mouillé. Dommage.
-
Confort
Frustrants sur le mouillé, les pneus à faible résistance au roulement pénalisent aussi le confort (filtrage): sur les petites irrégularités, leur rigidité excessive laisse remonter de désagréables vibrations. L’insonorisation est d’un bon niveau, encore que le 1.4 également essayé nous a semblé plus silencieux. Habitacle et coffre spacieux, sièges confortables.
-
Sens pratique
Grâce aux 5 portes, l’accessibilité est sans faille. La visibilité périphérique est bonne, sauf de trois quarts avant (montants A épais), comme dans toutes les voitures modernes. Les espaces de rangement sont prévus en suffisance. La finition des plastiques durs est homogène et soignée. Le coffre est spacieux et peut voir son volume agrandi par le rabattement des dossiers asymétriques. Dommage que la différence de hauteur entre le seuil d’accès et le plancher soit si importante.
-
Budget
Le 1.2 se montre bien élevé: il n’a pas le gosier en pente, sans toutefois être un modèle de sobriété. Pour une petite polyvalente, l’autonomie est suffisante. Les intervalles d’entretien sont trop rapprochés, encore que cette version ne s’adresse pas aux grands rouleurs. Plus chère que la précédente, la Rio offre une dotation de série nettement plus complète. Reste à voir comment la clientèle réagira à ce nouveau positionnement. Enfin, Kia est toujours le seul à offrir une garantie de 7 ans.
Comparativement à l’ancienne, la nouvelle Rio fait un bond en avant. Son style est nettement plus attrayant et cohérent, sa consommation s’affirme en retrait, sa qualité de finition progresse sensiblement, tandis que, sur le plan dynamique, on peut carrément parler d’une métamorphose... du moins tant que le revêtement est sec, car sur le mouillé, les pneus Hankook manquent nettement d’adhérence. Ajoutons à cela que le tarif a nettement été revu à la hausse. Certes, la Rio est beaucoup mieux équipée qu’auparavant et la garantie de 7 ans n’est pas à négliger, mais le client européen est-il prêt à investir autant dans une Kia ? Sans compter qu’avec la politique d’options, celui qui désire compléter la dotation de série n’a d’autre choix que de se tourner vers un niveau de finition supérieur. Objectivement, cependant, les progrès accomplis par la Rio sont tels que son prix semble justifié.