- Avis Rédaction 13.60 /20
Comme à l'accoutumée, les gammes de Kia et Hyundai sont plus ou moins semblables. Sur une base technique commune, chacun développe son propre modèle avec un design, un habitacle et des réglages de châssis spécifiques. Le procédé est moins évident lorsqu'on compare la Kia Rio à sa cousine la Hyundai i20. Ainsi, l'empattement, les voies avant et arrière de l'i20 sont de 2525/1505/1503 mm, contre 2570/1521/1525 mm pour la Rio. Pourquoi ? Parce que l'i20 a été spécifiquement développée pour le marché européen, alors que la Rio a été conçue en tant que voiture mondiale.
Conduite : 131/200
Entre la Rio de première génération, très rustique, la seconde à peine plus évoluée et l'actuelle, les progrès en matière de comportement routier sont énormes. Certes, elle n'est pas encore parfaite (le manque de centrage de la direction est à revoir), mais la concurrence peut commencer à s'inquiéter. Très bonne commande de boîte, légère et agréable. Pour un moteur d'entrée de gamme, le 1.2 ne donne jamais l'impression d'être trop «juste».
Sécurité : 140/200
La Rio bénéficie de nombreux éléments de sécurité (6 airbags, ESP et fixations Isofix), mais elle ne cherche pas à donner l'exemple en matière de sécurité : oubliez les appuie-tête actifs, les airbags de genoux et autres gadgets modernes. Le freinage est puissant et jamais mis à mal par le potentiel du 1.2. Le comportement est bon sur le sec, mais les pneus Hankook manquent d'adhérence sur un revêtement mouillé. Dommage.
Confort : 136/200
Frustrants sur le mouillé, les pneus à faible résistance au roulement pénalisent aussi le confort (filtrage) : sur les petites irrégularités, leur rigidité excessive laisse remonter de désagréables vibrations. L'insonorisation est d'un bon niveau, encore que le 1.4 également essayé nous a semblé plus silencieux. Habitacle et coffre spacieux, sièges confortables.
Fonctionnalité : 141/200
Grâce aux 5 portes, l'accessibilité est sans faille. La visibilité périphérique est bonne, sauf de trois quarts avant (montants A épais), comme dans toutes les voitures modernes. Les espaces de rangement sont prévus en suffisance. La finition des plastiques durs est homogène et soignée. Le coffre est spacieux et peut voir son volume agrandi par le rabattement des dossiers asymétriques. Dommage que la différence de hauteur entre le seuil d'accès et le plancher soit si importante.
Budget : 132/200
Le 1.2 se montre bien élevé : il n'a pas le gosier en pente, sans toutefois être un modèle de sobriété. Pour une petite polyvalente, l'autonomie est suffisante. Les intervalles d'entretien sont trop rapprochés, encore que cette version ne s'adresse pas aux grands rouleurs. Plus chère que la précédente, la Rio offre une dotation de série nettement plus complète. Reste à voir comment la clientèle réagira à ce nouveau positionnement. Enfin, Kia est toujours le seul à offrir une garantie de 7 ans.
Conclusion : 680/1000
Comparativement à l'ancienne, la nouvelle Rio fait un bond en avant. Son style est nettement plus attrayant et cohérent, sa consommation s'affirme en retrait, sa qualité de finition progresse sensiblement, tandis que, sur le plan dynamique, on peut carrément parler d'une métamorphose... du moins tant que le revêtement est sec, car sur le mouillé, les pneus Hankook manquent nettement d'adhérence. Ajoutons à cela que le tarif a nettement été revu à la hausse. Certes, la Rio est beaucoup mieux équipée qu'auparavant et la garantie de 7 ans n'est pas à négliger, mais le client européen est-il prêt à investir autant dans une Kia ? Sans compter qu'avec la politique d'options, celui qui désire compléter la dotation de série n'a d'autre choix que de se tourner vers un niveau de finition supérieur. Objectivement, cependant, les progrès accomplis par la Rio sont tels que son prix semble justifié.
- Sérieux progrès dans tous les domaines
- Programme de garanties unique
- Performances de ce moteur de base
- Habitacle et coffre vastes
- Comportement sain et sûr
- Aspect sympathique
- Adhérence sur le mouillé (pneus «verts»)
- Filtrage des hautes fréquences
- Embrayage pas informatif
- Nettement plus chère que sa devancière
- Direction imprécise autour du point milieu
- Politique d’équipement restrictive