En bref
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Mécanique
La F12 Berlinetta reçoit le dernier V12 à injection directe de la FF dans une version poussée à 740 ch, via un travail minutieux sur l'admission, l'échappement et le rapport volumétrique. Accouplé à une nouvelle boîte robotisée à 7 rapports, il est doux comme un agneau lorsqu'on le traite gentiment, mais se transforme en vrai démon une fois qu'on le cravache plus franchement. Les performances suivent naturellement, de même que la consommation, qui se maintient néanmoins.
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Tenue de route
Grâce au V12 abaissé et reculé vers l'habitacle ainsi qu'à ses dimensions en baisse, la F12 affiche un centre de gravité abaissé de 2,5 cm par rapport à sa devancière, la 599 GTB. En pratique, cela change tout. Les inscriptions en courbe sont plus incisives, grâce aussi à un volant qui se fait plus précis et agit avec une démultiplication réduite, tandis que les changements d'appui ne trahissent plus aucune inertie. Les énormes disques en carbone-céramique sont gage de ralentissements canons.
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Sécurité
Aux 4 roues motrices de la Lamborghini Aventador, la F12 oppose un train arrière propulseur forcément plus enclin à la cabriole. Mais comme toujours chez Ferrari, tout est impeccablement au point pour faire passer le couple proprement, et on peut compter ici sur des aides à la conduite parfaitement calibrées, voire gratifiantes pour l'apprenti pilote, dans certains cas. Récurrente chez les coupés de son genre, la médiocrité de la visibilité vers l'arrière est compensée par des capteurs de recul.
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Confort
Bien qu'elle revendique des performances de supercar, la F12 Berlinetta reste très utilisable au quotidien. C'est d'ailleurs un critère prépondérant de la clientèle Ferrari V12, à en croire le constructeur. D'où la suspension active montée de série pour fournir tout l'amortissement nécessaire au quotidien sans pour autant négliger la tenue de caisse dans les moments plus dynamiques. La position de conduite est également soignée, avec un véritable poste de pilotage inspiré du monde de la F1.
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Sens pratique
Des ouvrants à ouverture classique, un hayon qui donne accès à un coffre de contenance raisonnable, des espaces de rangement suffisants et un programme de bagagerie en option (à prix exorbitant, mais bon...) pour exploiter au mieux tous les recoins: la F12 Berlinetta garde son véritable esprit GT. La présentation de l'habitacle est aussi très soignée, avec un mobilier assemblé à la main en matériaux de qualité. Seuls les aérateurs en plastique de notre modèle d'essai nous ont un peu déçus...
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Budget
À près de 275.000 euros «en base», la F12 n'est pas ce qu'on pourrait appeler «donnée». Néanmoins, les plus rationnels feront remarquer qu'elle reste plus de 45.000 euros moins chère qu'une Aventador ! De quoi s'autoriser quelques largesses dans la liste d'options, pléthorique, cela va sans dire. Comme toutes les Ferrari neuves, la F12 est couverte par la garantie de 3 ans du constructeur, mais bénéficie aussi d'un programme de révision et d'entretien gratuit portant sur 7 ans. Une bonne affaire, donc !
Dotée d'un châssis affûté comme jamais et propulsée par le V12 atmosphérique le plus puissant de la production de série actuelle, la Ferrari F12 Berlinetta s'érige en souveraine du royaume des super- GT. Dans un style radicalement différent de celui de sa principale concurrente, la Lamborghini Aventador, elle met la brutalité de côté pour combiner habilement performances, efficacité dynamique et plaisir de conduite sans négliger les belles manières traditionnellement attendues d'un coupé frappé du "cavallino" rampante. Au moment de rendre la clé, la pluie redouble d'intensité. Nous pensons dès lors aux quelques heureux privilégiés qui, eux, auront bien d'autres occasions d'égayer leur journée. Dur métier...