En bref
-
Mécanique
Fort de 128 ch et 160 Nm, le 1.6 à essence sort des starting-blocks avec vigueur grâce à une 1re vitesse courte, mais faiblit très vite ensuite. Il ne faut pas hésiter à tirer longuement sur les rapports pour en extraire tout le potentiel. Mais c’est surtout en reprise qu’il peine à se relancer. L’absence de suralimentation y est pour beaucoup. Il est pourtant bien secondé par une boîte manuelle à 6 rapports à la commande relativement bien guidée, mais légèrement accrocheuse.
-
Tenue de route
Vigoureux à l’accélération, le Tivoli à 2 roues motrices a du mal à conserver sa motricité sur le mouillé. Un peu raide, la suspension maîtrise correctement les mouvements de caisse, notamment le roulis. Elle peine en revanche à digérer les plus grosses déformations et souffre rapidement de battements de roues lorsque le revêtement se dégrade. Naturellement sous-vireur, le Tivoli ne surprend jamais. Dommage que sa direction communique trop peu et que ses freins se fatiguent assez vite.
-
Sécurité
En entrée de gamme, le Tivoli reçoit 6 airbags de série (frontaux, latéraux avant et rideaux). L’exécution intermédiaire ajoute un coussin pour les genoux du conducteur, ce qui est plutôt rare dans la catégorie. Mais cela s’arrête là. SsangYong ne propose aucune aide à la conduite, hormis le contrôle de stabilité. Seuls la caméra de recul et les grands rétroviseurs compensent le manque de visibilité de trois quarts arrière et facilite l’exercice des manoeuvres.
-
Confort
Le Tivoli soigne sa présentation aussi de l’intérieur. Sa planche de bord est couverte de matériaux moussés, agréables à l’oeil et doux au toucher. Quelques plastiques durs et vis apparentes demeurent, mais dans l’ensemble, la finition satisfait amplement. L’instrumentation est aussi complète, lisible et moderne. Dommage que la mousse des sièges soit beaucoup trop ferme. On regrette aussi que le volant ne soit pas réglable en profondeur; uniquement en hauteur, donc, et avec peu d’amplitude.
-
Sens pratique
Si l’espace de chargement est généreux pour la catégorie (423 l), on regrette qu’il soit si peu accessible du fait d’un seuil perché à plus de 80 cm et sanctionné d’une marche de près de 30 cm jusqu’au plancher de coffre. L’espace est également torturé par les passages de roues et le dossier de la banquette rabattu. On apprécie en revanche les nombreux espaces de rangement. L’ergonomie est bien pensée, à l’exception de quelques détails dans l’agencement des boutons sur la planche de bord.
-
Budget
Avec un tarif débutant à 14.990 €, le Tivoli se présente comme l’un des plus accessibles de la catégorie. Seul le roi du low-cost Dacia parvient à faire mieux avec le Duster, mais avec un équipement bien plus sommaire. Lorsqu’ils sont à égalité sur ce point, le Tivoli l’emporte haut la main. Il jouit également d’une longue garantie de 5 ans. Reste que la consommation de son 1.6 le pénalise sur le plan fiscal. Un petit moteur suralimenté lui permettrait de tirer son épingle du jeu.
Ssangyong est une marque en devenir. Du moins en Europe, où elle a connu un démarrage difficile. Mais les Coréens sont du genre tenace et, de surcroît, ils apprennent vite. C’est en tout cas ce que tend à prouver ce petit Tivoli, qui s’inscrit de manière convaincante dans un segment en pleine explosion: celui des SUV compacts, essentiellement urbains. Des progrès sont encore possibles, la marge de progression est réelle, mais en l’état, le Tivoli mérite que l’on s’y attarde.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!