En bref
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Mécanique
Le 20d est désormais Euro 6, mais n'a rien perdu de sa générosité. Son niveau de performance époustouflant en atteste, tout comme l'agrément qu'il distille. Il est souple, onctueux et très linéaire. Mais il donne parfois un peu trop de voix dans les phases transitoires. Tout aussi exceptionnelle que ses performances, la consommation du 20d vaut aussi le détour. Comptez moins de 7 l/100 km en moyenne et avec la boîte automatique s'il vous plaît.
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Tenue de route
Rabaissé et rigidifié par rapport à celui de la 3, le châssis de la Série 4 est plus précis et plus incisif que celui du coupé 3. Il est aussi plus stable du fait de l'empattement accru. Ces évolutions concourent largement à l'augmentation de l'efficacité générale, mais malheureusement pas au plaisir proprement dit, parce que le châssis est aussi devenu plus lisse - il prive de sensations; et ça, c'est dommage.
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Sécurité
La Série 4 propose tous les équipements de sécurité les plus actuels comme l'affichage tête haute, le régulateur de vitesse actif, les surveillants d'angles morts et l'antidévoiement. En revanche, il manque tout de même les airbags latéraux arrière, de genoux ainsi que la fixation Isofix pour le siège du passager avant.
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Confort
5Pilotée sur notre modèle d'essai, la suspension se montre plutôt tolérante eu égard à la monte pneumatique de 19 pouces. La position de conduite est idéale, tout comme l'ergonomie. Les sièges avant de base manquent de maintien, mais cela se corrige facilement par les sièges sport aux flancs renforcés. L'habitabilité à l'arrière est étonnamment généreuse, sauf la garde au toit, qui fait défaut pour les plus de 1,75 m. Le climatiseur automatique monozone fait partie de la dotation de série.
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Sens pratique
La belle carrosserie de la Série 4 est aussi pratique. Certes, l'accès aux places arrière demande quelques contorsions comme pour tout coupé, mais le coffre est logeable, ses formes régulières sont facilement exploitables et la banquette se rabat de série. C'est déjà beaucoup. La finition est quant à elle irréprochable, comme pour tous les modèles BMW. La Série 4 jouit de surcroît d'un équipement de série assez complet (xénon...)
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Budget
La 420d est un peu plus chère que ses équivalents chez Audi ou Mercedes, mais ça s'explique par l'équipement de série plus fourni qui inclut notamment les phares au xénon, le régulateur de vitesse et le fameux catalyseur DeNOx nécessaire à la norme Euro 6. Cela dit, dans l'absolu, la Série 4, fût-elle Diesel, n'est pas à la portée de toutes les bourses. Encore moins lorsqu'on envisage d'enrichir son contenu via la longue liste d'options.
Il ne faut pas se leurrer : BMW a beau soutenir que le coupé Série 4 ouvre la voie d'une nouvelle gamme de voitures plus dynamiques, ce changement d'appellation ne relève pour nous que d'un jeu d'écriture sans grande conséquence. Car ce coupé «historique» continue d'aligner les qualités qui ont fait le succès des générations précédentes. À commencer par une ligne certes plus aguichante, mais toujours intemporelle et associée à une vraie polyvalence au quotidien. Autre absolu inamovible pour un coupé BMW : les qualités dynamiques, qui sont une nouvelle fois bien réelles si l'on considère l'équilibre, l'adhérence et l'efficacité de la machine. Question sensations, en revanche, on reste un peu sur sa faim, parce qu'on ne sent plus vivre ce coupé comme c'était le cas avec les modèles précédents. C'est un peu dommage, même si c'est une tendance qui s'observe tous azimuts. Cela dit, ne boudons pas notre plaisir, pas même lorsqu'on se concentre sur la 20d, qui reste la proposition la plus raisonnable dans la gamme, mais ne concède rien sur le plan des performances ou de l'agrément. Alors, peu importe le nom pourvu que l'histoire continue. Sauf peut-être pour l'emblématique M3, qu'il va être difficile d'appeler M4...