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En bref

Mécanique
La page des ActiveHybrid à gros 6 et 8 cylindres thermiques est tournée. Place aux plug-in à 3 et 4 cylindres «écoconscients»! La 330e est le 4e PHEV lancé par BMW (le 5e sera la 740e). C’est en gros la 320i électrifiée, identique par le 4 cylindres 2.0 turbo (184 ch) et la boîte auto 8, entre lesquels s’intercale un groupe électrique (88 ch) alimenté par une batterie Li-ion de 7,6 kWh. La 330e accélère mieux que la 320i Steptronic et, à la faveur de ses interludes électriques de 20 km, consomme moins.
Tenue de route
La 330e pèse pourtant 210 kg de plus que la 320i; c’est loin d’être négligeable! Mais ce surpoids est parfaitement réparti entre les essieux, ce qui participe au bon équilibre général. Le couple disponible et la qualité des suspensions lui procurent une agilité qui masque parfaitement son excédent pondéral. En mode électrique pur, elle se mue en citadine modèle ou peut monter jusqu’à 123 km/h! En mode hybride, la bimotorisation entraîne les roues arrière avec efficacité et discernement.
Sécurité
L’Active Protection (355 €), incluant l’Attention Assist et les dispositifs de précollision, mais aussi le Driving Assist (530€), incluant alerte de collision, freinage autonome urbain, détection des piétons et maintien en voie, sont des options. Sans parler des autres aides à la conduite: surveillant d’angles morts (570 €) et Speed Limit Info (325 €). Les derniers crash-tests Euro-NCAP de la Série 3 (où elle comptait parmi les bons éléments) remontent à sa dernière refonte en 2012 et sont donc encore actuels.
Confort
Notre 330e avait des pneus hiver sur des roues de 17” et la suspension standard pourvue des réglages rendus nécessaires par sa prise de... 210 kg par rapport à une 320iA! Le résultat ne s’éloigne pas du «ferme mais confortable et bien filtré à l’allemande». Sauf les bruits de roulement à basse vitesse... Les amortisseurs pilotés (1.120 €) sont des options, comme les freins surdimensionnés (715 €) ou le châssis surbaissé M sport (400 €). Pour faire de la 330e une hydride de sport?
Sens pratique
Le coffre conserve un volume «primaire» de 380 l, mais perd l’espace disponible sous le couvercle du plancher, un volume de 110 l habituellement réservé à la roue de secours galette. La batterie et les organes hybrides n’y laissent plus de la place que pour un minicompresseur et un kit anticrevaison. Mais la voiture est d’office chaussée de pneus à roulage à plat. La malle s’ouvre sans clé. Le dossier arrière rabattable 40/20/40 est proposé en option (345 €) ou intégré dans le pack Comfort Plus.
Budget
Au contraire de ses rivales, la 330e n’existe qu’en berline. A 43.250 €, elle est moins chère que les Mercedes C350e (52.817 €) et VW Passat GTE (45.350 €) et 3.550 € plus chère qu’une 330i (252 ch) plus lourdement taxée. Bien plus «light en CO2», la 330e est carrément dispensée de taxes de circulation en Flandre (matière régionalisée…) et devrait faire un tabac sur le marché des flottes! Si l’on en croit la fiche signalétique de notre véhicule, l’extension de garantie à 3 ans serait gratuite.

Conclusion / BMW 330e : Vertueuse

La 330e résume la chasse au CO2 d’un constructeur de talent qui cherche à sauvegarder la fibre sportive de ses voitures, non sans jalonner son parcours de grosses concessions. Avec l’arrêt de l’ActiveHybrid 3, il abandonne le 6 cylindres full-hybrid, mais parvient à faire un plug-in hybrid rationnellement plus convaincant avec un 4 cylindres et à peine moins exaltant à titiller. Ce n’est pas parce que les deux propulseurs – turbo essence et électrique – travaillent mieux de concert et séparément que le moteur thermique a dit son dernier mot! Le moteur électrique ne prend le dessus sur le thermique que dans le cas de l’i3 REX, équipée d’un prolongateur d’autonomie, où les rôles sont plus qu’inversés! La 330e, au contraire, nous donne deux voitures en une, mais c’est toujours une BMW !

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