En bref
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Mécanique
Audi ne recourt pas ici au downsizing, sauf, et c’est paradoxal, pour l’hybride rechargeable 2.0 TFSI e-tron destiné aux marchés asiatiques. Il ne retient que des 3 litres chez nous. Le TDI 272 ch était déjà connu de l’A7. Le Q7 en jouit avec une boîte ZF 8HP70 encore plus rapide et raffinée, dotée d’un dispositif de roue libre actif en mode Auto ou Efficiency. Une chose est sûre: le gros SUV d’Audi n’a jamais été aussi performant. Il est plus frugal, mais jamais dans les proportions annoncées.
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Tenue de route
Le Q7 entre en 2e génération dans sa 10e année. Ça lui donne le droit d’étrenner la plateforme MLB2 destinée aux modèles à moteur longitudinal et transmission intégrale. Avant les nouvelles A4 et A8 ou le Bentley Bentayga! Le Porsche Macan fut dernier à profiter de la MLB1. La construction allégée du Q7, son centre de gravité abaissé, ses nouveaux trains roulants, ses 4 roues directrices optionnelles surtout, le rendent aussi dynamique qu’une berline de sport. Les freins ne suivent pas!
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Sécurité
Revu de fond en comble, le Q7 se fait logiquement offrir (le plus souvent en option) la plus large panoplie d’aides à la conduite du segment. Ça va du maintien de l’attention du conducteur au module d’assistance «Tour», qui permet d’évoluer dans le trafic en prenant partiellement en charge les mouvements du volant ou, dans les situations de déboîtement pour tourner à gauche, pour freiner à votre place si la manœuvre est hasardeuse. Il faudrait une encyclopédie pour passer tout en revue…
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Confort
Notre Q7 était un S Line, donc à suspension pneumatique adaptative, qui plus est pourvu de jantes de 20” chaussées de 285/45 au lieu des 255/60 R18 prévus d’origine. Ce parti pris pour les grosses roues ne semble pas hypothéquer la capacité de filtrage des ressorts à air variables, quel que soit le mode choisi. Le Q7 vaut un deuxième superlatif en confort du fait d’une isolation acoustique et thermique bluffante. Il est vrai que le nôtre était muni du double vitrage (alourdissant!).
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Sens pratique
L’actionnement du hayon est électrique (mouvement du pied sous le bouclier arrière, télécommande ou bouton ad hoc). Les grandes portes en alu ne disposent d’une assistance électrique à la fermeture qu’en option; celle ci serait utile: il est parfois nécessaire de les reclaquer inélégamment. Espaces de rangement, bacs de portes pour bouteilles de 1,5 l et porte-verres foisonnent. Les sièges arrière s’escamotent (électriquement au 3e rang) pour présenter une surface parfaitement plane.
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Budget
A l’image de ses deux rivaux allemands BMW X5 et Mercedes M, et dans la catégorie des Diesel 3 litres de 250-300 ch, l’Audi Q7 établit son prix de base autour de 60.000 €. Le Porsche Cayenne est 10.000 € plus cher sans être mieux doté. Le Range Rover Sport est encore plus cher, mais a 2 turbos (292 ch) et est mieux doté en exécution SE. Reste qu’Audi Import compte davantage sur les versions à venir de 3.0 TDI (218 ch) et hybride plug-in e-tron (373 ch) pour mieux faire passer la pilule fiscale.
Certes, le Q7 a perdu du poids. Davantage encore que tous ses compétiteurs (Mercedes GLE, BMW X5, VW Touareg, Porsche Cayenne et, même, le Range Rover Sport). Ça se sent par un mieux notable en comportement dynamique sur tous les types de surfaces, en plaisir de conduite, en agilité en ville, en performance et en consommation. Qu’Audi lui ait, dans sa frénétique chasse aux kilos, concocté un freinage aussi léger sur l’aspect de l’endurance, nous déçoit beaucoup. Parce qu’au bout du compte, même s’il se conduit et freine presque tout seul, un monument automobile tel que celui ci, de cette qualité-là, à faire équiper à la carte par une clientèle qui ne pratique pas forcément l’ascèse, c’est toujours du lourd.
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