En bref
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Mécanique
Associé ici à une boîte robotisée à 2 embrayages TCT parfaitement calibrée, le 1750 turbo (celui de la Giulietta Quadrifoglio Verde) délivre 240 ch (mais donne l’impression d’en sortir beaucoup plus) et un couple de Diesel (350 Nm bas dans les tours). A la différence de la berline au trèfle, la 4C (Coupé et Spider) se lâche sur les bruits d’échappement (pack Racing). Concert garanti de rugissements à l’accélération, crachotements de wastegate et, au moindre lever de pied, de backfires détonants!
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Tenue de route
Même plus lourd que le Coupé de 45 kg, le Spider reste loin sous la tonne. Associé à un moteur central arrière, ce faible poids est l’argument massue de ce petit roadster; une Porsche Boxster est plus lourde de 400 kg! Grâce à une répartition AV/AR de 40/60, un châssis sport très conventionnel et des pneus performants, la 4C Spider tient tête à des rivales plus puissantes (et lourdes). La direction non assistée et un toucher de freins «course» achèvent de nous impliquer dans un pilotage captivant.
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Sécurité
Dans un tel cockpit, c’est logiquement la portion congrue question airbags: 2 frontaux et basta! Sa structure en carbone est une bonne garantie d’intégrité en cas de crash, mais coûteuse à réparer. Le montant targa assure la protection antitonneau en plus de celle de barrière antiremous (d’air). Les aides à la conduite se limitent à l’antipatinage ASR et au contrôle dynamique de stabilité ESR, qui deviennent plus permissifs en mode Dynamic, voire se déconnectent d’office en Race.
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Confort
Le châssis, même racing, laisse une part au confort! Moins claustral que le Coupé, le Spider permet d’ôter la capote en toile afin de ne plus confiner les résonances fatigantes du moteur dans l’habitacle et les diluer un peu dans le vent. A ciel ouvert, le montant targa joue les pare-vent en limitant la naissance de turbulences derrière la nuque. La capote se présente comme celle d’une Elise, avec 2 barres de toit latérales de fixation/tension faciles à (dé)verrouiller. Clim’ manuelle de série.
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Sens pratique
Ne cherchez pas les espaces de rangement autres que le tout petit coffre arrière (110 l, comme celui du Coupé), il n’y en a pas! L’espace habitable demeure correct. Seuls nos coudes sont laissés pour compte: le gauche trouve pour tout accoudoir le dur rebord inférieur de la garniture de porte. Le coude droit vient heurter le bord tout aussi rigide de l’unique (grand) porte-gobelet inamovible de la console centrale. Toit targa enlevé, la lucarne arrière (fixe) se couvre de reflets gênants.
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Budget
Les bons de commande se suivent à une telle cadence qu’Alfa Romeo a vite relevé le prix du Coupé (51.500 €) de 11.700 €! Ajoutez 10.000 € pour le Spider, cela donne un prix de base de 73.200 €. Tout ça sans compter les 4.100 € du pack Racing de notre voiture d’essai (un pack qui fait tout de même économiser 1.150 € sur les options qu’il comprend commandées isolément). Cela met la 4C Spider de 240 ch au prix d’une Porsche Boxster 3.4 GTS de 330 ch; ça peut tout de même faire hésiter…
Conçue aux antipodes de ce qui se fait aujourd’hui chez les sportives un tant soit peu élaborées, l’Alfa 4C est l’auto des sensations retrouvées! Cette toute première Alfa à moteur central arrière de «grande» série l’exprime bruyamment, mais avec une rigueur et une élégance de comportement qui subjuguent. La sportività reconquise avec style et en fanfare. Le phénomène peut virer à l’assuétude qui rend sourd… Tant qu’à faire, et pour rester cohérent jusqu’au bout, autant l’assouvir en plein air!
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