- Avis Rédaction 15.25 /20
Mais quel est donc ce responsable «produits« chez Renault qui s’est levé un matin en disant «tiens aujourd’hui, je proposerais bien à mes équipes de développer un crossover qui soit 17 cm plus long qu’un Captur mais 9 cm plus court qu’un Austral…»? Comme s’il y avait un trou à combler dans une gamme qui, pour l’heure, compte donc des Mégane (4,21 m), Captur (4,24 m), Symbioz (4,41 m), Scénic (4,47 m), Austral (4,51 m), Arkana (4,57 m), Rafale (4,71 m) et Espace (4,72 m). N’en jetez plus, la coupe est pleine. Où sont donc l’audace, l’innovation, la créativité, la diversité d’antan? Aujourd’hui, cette même recette déclinée à n’en plus finir a de quoi dérouter un client (voire un vendeur) assommé par une gamme de modèles qui se marchent sur les pieds. Bien sûr, dans cet inventaire à la Prévert, on trouve des 100% électriques (Mégane et Scénic), les autres étant majoritairement des E-Tech Full Hybrid, c’est-à-dire des hybrides autorechargeables. Mais quand bien même. Bien sûr, on comprend le besoin d’amortir des technologies et des plateformes dans un souci d’économies d’échelle au niveau industriel. Mais en l’occurrence, la seule échelle qui prévaut ici est celle qui monte vers l’incompréhension d’une stratégie monomaniaque qui aboutit à une offre de modèles semblant tous sortir du même moule. S’adressant peu ou prou aux mêmes clients. Dans ce contexte, que va apporter ce Symbioz qui, non seulement doit se coltiner des cousins de gamme encombrants, mais doit aussi affronter une concurrence féroce au sein d’un des segments de marché les plus disputés en Europe, le segment C? C’est la question, difficile a priori, à laquelle cet essai va (tenter de) répondre…
Photos : Jonathan Godin
LE CONCEPT
Le Symbioz se présente donc comme un crossover du segment C, basé sur la plateforme CMF-B qui, dans sa version courte, sert aux Clio et Captur (segment B) mais aussi au Dacia Duster, et dans sa version longue, comme c’est le cas en l’occurrence, à l’Arkana (segment C). Contrairement à ce que son nom «Full Hybrid» pourrait laisser penser, il ne s’agit pas d’un hybride rechargeable (PHEV, une technologie que le Captur a proposée brièvement avant de disparaître incognito), mais d’un hybride simple, impossible à recharger sur le secteur. Sa petite batterie se recharge donc uniquement lors des décélérations. Et c’est d’ailleurs la seule motorisation disponible. Sous des traits typiquement «Gilles Vidal», du nom du responsable du design chez Renault, sa conception apparaît assez traditionnelle; c’est celle d’un crossover qui laisse difficilement imaginer ses dimensions réelles. En effet, avec ses 4,41 m, il se place en concurrence directe d’un Kia Niro, d’un Nissan Qashqai et se montre même un peu plus encombrant qu’un Skoda Karoq par exemple. Certains voient même en lui le successeur du vrai Scénic, depuis que ce dernier s’est converti à la seule électricité. C’est aller un peu vite en besogne. Car en l’état, le Symbioz offre certes 5 places (quoique…) mais est loin de proposer la modularité et les astuces de vie à bord qui caractérisaient les Scénic d’hier, comme on le verra plus loin.
- Châssis prévenant et confortable
- Infodivertissement Google à la pointe
- Aides à la conduite facilement paramétrables/désactivables
- Manque d’innovation en matière de modularité
- Boîte parfois hésitante et/ou brutale
- Qualité d’image de la caméra de recul d’un autre âge
Dans cet article : Renault, Renault Symbioz
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