- Avis Rédaction 15.80 /20
Que la longue histoire de Lotus n’ait rien d’un long fleuve tranquille relève du pléonasme. Officiellement née en 1948, la petite marque qui a déménagé à Ethel en 1966, a fêté en 2023 ses 75 ans d’existence, à égalité, tiens, tiens, avec Porsche. Mais l’automobile telle que la concevait Colin Chapman, son fondateur, est morte il y a longtemps. Il fut un ingénieur ingénieux, un peu roublard et très futé, il a fait fortune sans qu’on soit totalement sûr que l’automobile constituait bien sa source de revenus principale. Ses produits de route ont toujours fait fantasmer, comme ses succès en sport automobile du reste. Mais, gestionnaire, l’ami Colin ne l’était absolument pas. Sa petite entreprise a maintes fois connu la crise et à sa mort, en 1982, il s’en est fallu de peu qu’elle ne disparaisse avec lui. Ensuite, de repreneurs foireux en nouveaux propriétaires douteux, elle a survécu tant bien que mal, jusqu’à cet éclair de génie qu’a constitué l’apparition de l’Elise S1, en 1996. Un vrai et immédiat succès qui repositionnait Lotus sur la carte du monde et dans le cœur des passionnés. Un feu d’artifice plus qu’un feu de paille tant le succès commercial allait vite être au rendez-vous. Et durablement. Mais un produit trop de niche pour permettre à la petite marque de faire remonter suffisamment de cash pour se développer. Juste une consolidation des fondations. Encore fallait-il assurer la rénovation de l’ensemble du bâtiment historique. Jusqu’à ce qu’en 2017, Lotus intègre le giron «Zheijang Geely Holding Group», arrachée des mains sinistres des Malais de Proton dont les dirigeants étaient à l’automobile ce que les réseaux sociaux sont à la bienveillance. Oui, la marque anglaise devenait alors membre de la constellation Geely! Et oui, ce faisant, Lotus passait sous pavillon chinois. Et alors? Que serait devenue Volvo, par exemple, si Geely ne l’avait pas sauvée de la banqueroute il y a quelques années? Est-ce que cette mainmise chinoise a empêché Volvo de continuer à se développer et a entraîné la perte de son identité? Aujourd’hui, qui dans le grand public sait que Volvo possède des gênes chinois? Et pourquoi dès lors en irait-il autrement pour Lotus? Certes, l’Eletre est un SUV, électrique et chinois, donc. A priori, trois handicaps. Mais si son succès commercial (qui semble d’ailleurs en bonne voie…) permet à Lotus de continuer à vivre et à développer des sportives comme on les aime, pourquoi pas? Après tout, c’est aussi parce que le Cayenne fut un carton commercial que Porsche put continuer à faire vivre sa 911.
LE CONCEPT
Basée sur une toute nouvelle plateforme EPA (Electric Premium Architecture) qui lui est propre mais qui sera déclinée à d’autres modèles à court terme, l’Eletre est donc un imposant SUV de 5,10 m de long. Un gros bestiau assemblé dans la toute nouvelle usine de Wuhan en Chine dont le caractère clinique est à des années-lumière de l’ambiance suintante d’huile des ateliers anglais de l’ère Colin. Bientôt, il y sera assemblé conjointement à la berline sportive Emeya, présentée le 7 septembre dernier à New York et qui arrivera sur le marché courant 2024, reprenant la même plateforme et la même technologie électrique. Disponible en configurations 4 ou 5 places, ce SUV dynamique et confortable à la fois, que Lotus nomme un «hyper-SUV», affronte une concurrence… rare. Rares sont en effet les SUV 100% électriques à ce niveau de performances et… de prix.
- Autonomie réelle, capacités de recharge
- équilibre confort/comportement routier
- Habitabilité, finition, qualité des matériaux
- Imago van het ‘Lotus 2.0’ nog op te bouwen
- Soms opdringerige rijhulpsystemen
- Onhandig groot formaat
Dans cet article : Lotus, Lotus Eletre
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