- Avis Rédaction 16.53 /20
Centre de gravité bas grâce à la batterie (de plus de 500 kg!) dans le plancher, long empattement, voies larges et porte-à-faux réduits sont autant d’éléments positifs annonçant un comportement routier précis et agréable. De fait, cette traction de 220 ch et de 300 Nm, malgré une masse non négligeable de plus de deux tonnes pour notre exemplaire d’essai, se montre alerte, quasi exempte de roulis (grâce à des réglages assez «figés» des ressorts et amortisseurs) et dynamique en courbe. Certes, il ne s’agit pas d’un foudre de guerre, mais l’arrivée immédiate du couple masque quelque peu un rapport poids/puissance a priori peu engageant. Pour tenter de privilégier l’agilité, les ingénieurs ont aussi prévu une direction très directe (seulement 2,3 tours de volant pour un diamètre de braquage réduit de 10,9 m entre trottoirs), et pour tout dire un peu déroutante au début. On a en effet tendance à donner trop d’angle au volant, ce qui impose une correction. Mais avec l’habitude, cette vivacité, qui ne met en rien à mal la tenue de cap, est plutôt plaisante. Il est à noter que les modes de conduite – Confort, Sport, Eco et Perso – jouent sur la réponse à l’accélérateur, le degré d’assistance de la direction, la gestion du groupe motopropulseur ou l’ambiance lumineuse. Mais pas sur le tarage des amortisseurs, qui reste fixe. Il en résulte un SUV familial agréable à conduire et confortable pour ses occupants grâce à une bonne insonorisation (y compris aux bruits de roulement et de vent) et à une capacité de filtrage des suspensions correcte (sans plus). En définitive, le mode Confort est celui qui lui convient le mieux. Il n’y a que sous forte charge et roues braquées que l’on décèle de micro pertes de motricité de la roue intérieure. Mais rien de bien gênant dans la pratique. Car pour le reste, ce Scénic semble rivé au sol dans les grandes courbes, fait preuve d’une fidélité à la trajectoire à toute épreuve, se montre gratifiant à conduire (si l’on ne perd pas de vue sa vocation familiale assez paisible et sécurisante) et agréable au quotidien. D’autant plus avec le freinage régénératif modulable via des palettes au volant. D’un niveau zéro, utile sur l’autoroute, car il permet de profiter de l’inertie de la voiture dans une phase roue-libre, au niveau 3 qui permet presque une conduite «one pedal», utile en ville, ce système de régénération permet aussi d’obtenir un «frein moteur» lors des ralentissements. Ce qui permet de ne quasiment jamais toucher à la pédale de frein, moyennant un minimum d’anticipation. Quoi qu’il en soit, ce Scénic est l’un des VE familiaux les plus agréables qu’il nous ait été donné de conduire dans le segment C et celui qui s’éloigne le moins des habitudes requises pour conduire un thermique. Ce n’est que comme ça que l’électrique pourra – espérer – convaincre le plus grand nombre…
Dans cet article : Renault, Renault Scénic
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