Le HHR a été élaboré sur la plate-forme «Delta» de GM, celle qui, aux Etats-Unis, est utilisée par les compactes abordables et à roues avant motrices que sont les Chevrolet Cobalt et Pontiac G5. Chez nous, elle sert à l'Opel Astra. Cela signifie donc que le HHR présente une architecture classique, avec un train avant de type McPherson et un essieu de torsion à l'arrière. Cela dit, comme il a avant tout été développé pour le marché américain, le HHR dispose de réglages spécifiques. Pas la peine, donc, d'espérer le voir doté de l'amortissement piloté de l'Astra. Dans sa livrée européenne, le HHR est commercialisé avec un seul moteur: un 2,4 litres à injection indirecte d'essence pouvant être accouplé à une boîte manuelle à 5 rapports ou à une automatique à 4 rapports.
Conduite : Man 112/200 - Auto 116/200
Le 2,4 litres est capable d'accélérations étonnantes. En reprises, c'est moins le cas en raison d'un couple haut perché, s'accommodant mal des longs rapports de boîte (manuelle ou automatique). Un bon point en revanche pour son élasticité à bas régime, lui permettant d'évoluer en douceur dans les files. La commande de la boîte manuelle est accrocheuse, l'automatique fonctionne tout en douceur. La direction ne se montre guère communicative, surtout autour du point zéro.
Sécurité : 120/200
Malgré les tambours à l'arrière, le freinage ne suscite pas la critique. On n'en dira pas autant de la motricité, facilement prise en défaut sur les revêtements humides. Dans l'ensemble, le comportement reste cependant sain et avant tout sûr, avec une forte propension au sous-virage. Le châssis sport prévu de série en Europe passe complètement inaperçu. Si les airbags latéraux arrière sont indisponibles, en revanche, les capteurs de pression des pneus sont standard.
Confort : 128/200
Malgré son châssis sport, le HHR joue avant tout la carte du confort. La position de conduite se rapproche de celle d'un monospace. Dommage que les sièges manquent à ce point de soutien. L'habitabilité est très généreuse, l'insonorisation suffisante, mais sans plus. Voiture américaine oblige, la climatisation est très puissante et l'ergonomie fort discutable.
Fonctionnalité : 136/200
La hauteur de la caisse et ses larges portes facilitent l'accès. La visibilité périphérique est toutefois assez médiocre. Spacieux, le coffre est facilement modulable grâce à la cinématique évoluée de la banquette. La dotation de série est particulièrement complète. Heureusement, car les possibilités d'options sont quasiment inexistantes. La finition est convenable. En règle générale, elle fait mieux que ce à quoi nous ont habitués les Américains.
Budget : 132/200
Le 2.4 n'est ni un soiffard ni un modèle d'économie. Curieusement, la version à boîte automatique s'est montrée plus sobre. Dans tous les cas, l'autonomie est bonne. Les programmes de garantie et de maintenance sont intéressants, avec respectivement 3 ans de couverture totale et 30.000 km entre les entretiens.Vu sa dotation de série, le HHR est correctement tarifé. Sa valeur de revente reste toutefois très incertaine.
Conclusion : Man 628/1000 - Auto 632/1000
Cette Chevrolet fait ce que l'on attend d'une voiture, mais sans plus: vous transporter de A à B dans un confort et avec un comportement routier acceptable. Elle se montre également spacieuse et offre un grand coffre facilement modulable. De surcroît, son 2,4 litres s'avère performant (en accélération), mais sa cylindrée le pénalise sur le plan fiscal ainsi que sur celui de la consommation, sans toutefois sombrer dans l'excès.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1431 du 29 octobre 2008.
Dans cet article : Chevrolet, Chevrolet HHR