Essai détaillé / Mazda CX-60 3.3 e-SkyActiv D AWD (2023)

Le CX-60 Diesel est disponible en deux versions: 200 ch/450 Nm propulsion (quatre niveaux de finition, à partir de 47.290 €) ou 254 ch/550 Nm à transmission intégrale. Cette dernière est proposée en trois exécutions. La première (Exclusive-Line) est affichée à 52.290 € et déjà correctement équipée, avec notamment le GPS intégré, la caméra de recul, les sièges avant et le volant chauffants, le régulateur de vitesse, l’affichage tête haute, les jantes de 20" ou encore de nombreuses aides à la conduite (maintien de voie, détecteur de fatigue et d’angle morts, reconnaissance des panneaux).

La Homura (56.390 €) y ajoute entre autres l’accès/démarrage sans clé, le volant réglable électriquement et la sellerie en cuir noir avec sièges avant ventilés et banquette arrière chauffante. Enfin, la Takumi (57.890 €) de cet essai se distingue essentiellement par sa sellerie en cuir nappa blanc, ainsi que sa console centrale et ses contre-portes en bois d’érable. Notre exemplaire disposait aussi du toit ouvrant panoramique (1.400 €), du Convenience & Sound Pack (2.900 €: hayon électrique, vitres arrière surteintées, caméra 360°, prise 220 V, chargeur smartphone sans fil et système audio Bose) et du Driver Assistance Pack (1.700 €: feux à LED adaptatifs, surveillance accrue des angles morts avant et arrière, cruise control adaptatif).

Les options ne sont malheureusement pas disponibles à la carte mais uniquement en pack. Quoi qu’il en soit, le rapport prix/prestations/équipement est intéressant. Chez les constructeurs généralistes, les SUV Diesel à transmission intégrale de gabarit et performances similaires sont rares, se contentent de 4 cylindres et sont plus chers (à partir de 56.070 € pour une VW Tiguan Allspace TDI 200 ch 4Motion ou 62.000 € pour une Skoda Kodiaq 2.0 TDI 200 ch Sportline 4WD. Les modèles premiums sont évidemment eux aussi plus coûteux et moins bien équipés, qu’ils tournent sur quatre cylindres (à partir de 55.200 € pour l’Audi Q5 40 TDI Quattro 204 ch et 58.885 € pour la Mercedes GLC 220d 4MATIC 197 ch) ou sur six (64.050 € pour la BMW X3 30d).

D’après les normes WLTP, tous les concurrents consomment aussi davantage que ce CX-60. En pratique, notre essai s’est soldé par une moyenne de 6,3 l/100 km. L’appétit est tombé à 5,1 l/100 km sur un trajet route/autoroute mené à la douce (115 km/h sur autoroute et changement de rapport à 1.400 tr/min sur route), mais sans jamais virer dans l’economy run. À l’inverse, le «6-en-ligne» a réclamé un gros 8 l/100 km à l’assaut des petites routes ardennaises. Sur autoroute calé à 120 km/h (à 1.800 tr/min en 8^e), la consommation tourne autour de 6,3 l/100 km. Bref, ce moteur est très sobre au regard de sa cylindrée et de son architecture. 

Mais la (ridicule et ancestrale…) fiscalité wallonne et bruxelloise le taxe «plein pot», avec presque 5.000 € de mise en circulation et 1.500 € de taxe annuelle. En Flandre, c’est moins coûteux, avec respectivement 827 et 1.677 €. Soit 7.500 € de taxes sur 4 ans contre 11.000 € en Wallonie et à Bruxelles. À noter que, par rapport à la 254 ch 4WD, la version 200 ch propulsion permet de diviser la TMC par deux en Wallonie et à Bruxelles (2.478 €); cette variante est aussi un peu moins taxée en Flandre (TMC de 732 € et taxe annuelle de 1.636 €). Mais dans tous les cas, la variante plug-in hybride du CX-60 (à partir de 50.890 €) est fiscalement plus intéressante, non seulement pour les particuliers mais surtout pour les indépendants car elle reste actuellement (mais plus pour longtemps…) déductible à 100%, contre à peine plus de 50% pour les variantes Diesel.