Atypique jusqu’au bout de ses enjoliveurs, la Mini a révolutionné l’automobile grâce à ses techniques simples mais innovantes. Reine des villes, elle a également marqué le sport automobile de son empreinte.
La technique
A l’origine du projet, il y a la crise du canal de Suez. Leonard Lord, patron de BMC (British Motor Corporation), demande à son chef ingénieur, Alec Issigonis, d’imaginer une voiture compacte et économe en carburant. Pour limiter les coûts, celle-ci doit reprendre une mécanique existant au sein du groupe. En 8 mois à peine, Issigonis présente un prototype et on peut dire qu’il s’est lâché sur le projet! Il a imaginé de réduire les roues à une taille de 10” seulement et de les placer aux extrémités d’une petite caisse rectangulaire de 3,06 m de long. A contre-courant de ce qui se faisait à l’époque, notre ingénieur décide de placer le moteur en position transversale et de faire de la voiture une «traction». Grâce à cette disposition novatrice, près de 80% de la surface de la voiture est réservée aux passagers. Commercialisée à partir de 1959, la Morris Mini Minor ou Austin Seven (l’histoire ne retiendra que la particule «Mini») déroute au départ une clientèle habituée à des modèles plus conventionnels. Au départ, son moteur est un 4 cylindres de 850 cm3 qui délivre 34 ch.
Avec les années et le succès grandissant, la Mini évolue dans de multiples variantes (break, van tôlé, véhicule de plage Moke, versions luxueuse à coffre Riley ou Wolseley, etc.) sous le capot, avec l’arrivée d’un 1000 cm3. Au début des années 60, John Cooper, préparateur ayant inventé la formule 1 «moderne» à moteur arrière, détecte le potentiel de l’engin en compétition. C’est le début de la légende de la Mini Cooper, aussi à l’aise dans les rues de Londres que sur les spéciales du rallye de Monte-Carlo, qu’elle remporte à 3 reprises. Devenue une marque à part entière, la Mini s’exporte partout dans le monde et se vend très bien.
Les décennies passent et la petite anglaise tient bon malgré de vives critiques concernant sa fabrication jugée trop «manuelle». Une remplaçante (l’Austin Metro) est lancée au début des années 80, mais le succès n’est pas au rendez-vous. Finalement, la Mini tire sa révérence sur la pointe des pieds en 2000. La marque, depuis quelques années propriété du groupe BMW, renaîtra de ses cendres avec la nouvelle Mini, mais c’est une autre histoire…
Le mythe
Considérée généralement comme un modèle majeur de l’histoire de l’automobile, la Mini est la mère des citadines modernes. Son conception géniale et son comportent de gros kart en font une voiture que tout le monde se doit de conduire une fois dans sa vie.
La cote
De plus en plus recherchées, les Mini voient également leur cote monter. Une Mini des années 70-80 vaut entre 5.000 et 10.000 €. Les variantes plus spécifiques sont plus chères et les vraies Cooper des années 60 peuvent carrément atteindre de 20.000 à 40.000 € !
Maxime Hérion
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