Les choses étaient déjà claires à la fin de la première journée du rallye d’Australie. Neuville avait bien démarré, car il devançait Sébastien Ogier et semblait de ce fait pouvoir obtenir suffisamment de points pour dépasser le Français pour enfin remporter un premier titre belge de Champion du monde WRC, après trois titres de vice-champion.
Nouveau handicap
Tout a basculé dans la 6ème spéciale au cours de laquelle une crevaison a fait perdre beaucoup de temps à Neuville. Pire : l’incident a également forcé Neuville à démarrer toutes les spéciales de ce samedi avec une très mauvaise position de départ – en tant que deuxième voiture, il faut jouer les « aspirateurs » pour nettoyer la route).
Le désavantage de Thierry Neuville sur Ogier s’est finalement creusé au lieu d’être réduit et ce malgré tous les risques pris par le Belge pour tenter de le réduire légèrement. Dans le même temps, un deuxième danger pointait : le retour et la prise de contrôle des Toyota de Jari-Matti Latvala et, surtout, d'Ott Tänak après que les Citroën de Mads Ostberg et de Graig Breen aient pris les deux premières places vendredi.
Tänak encore
L'Estonien possède encore une chance mathématique de remporter le titre, même si son écart sur Ogier est de 23 points. Mais s'il gagne et que Neuville ne marque pas de « gros » points, le pilote Hyundai risque aussi de perdre sa deuxième place en finale de la Coupe du monde, donc le titre de vice-champion.
Cela dit, cela a sans doute peu d’importance pour le moment. 2018 devait être l'année du (premier) titre pour Neuville, mais il y a peu de chances que ce soit le cas. Dès lors, la place de deuxième ou troisième restera une très maigre consolation face à la perspective du titre.
Aucun risque
Mais rien n’est fait. Ogier peut bien sûr toujours connaître de la malchance dimanche et disparaître du rallye. Samedi après-midi, dans le parc d'assistance, il se disait même que l'alternateur de sa Fiesta connaissait des soucis et qu'il ne pouvait plus repartir seul pour les dernières spéciales de la journée. Ce qui aurait automatiquement signifié un abandon.
Cela dit, il s’agissait évidemment de fake news, cela s’est vite avéré évident. Toutefois en rallye, le suspense est plus important que pour une course sur circuit et l’issue peut basculer même lors des tout derniers mètres de la spéciale. Mais Ogier le sait, et il ne prend aucun risque pour ne pas commettre d’erreur. Le WRC reste un sport mécanique.
Dernier jour
Six autres spéciales sont prévues dimanche, avec une distance totale d'un peu moins de 84 km. Et il ne faut pas oublier la Power Stage de fin de journée où les pilotes peuvent gagner des points supplémentaires. Ogier est actuellement 6ème. Thierry n'est que 8ème à environ 50 s du Français au classement général. « Aujourd'hui, nous n'avions pas d'autre choix que d’attaquer » résumait Neuville. « Avec notre deuxième position au départ, nous savions que ce serait très difficile. Il s’agit donc essentiellement de limiter au maximum notre retard ».
Suspension cassée
Et en un instant, les choses ont encore basculées avant la fin de la matinée suite au bris d’un bras de la suspension arrière droit. « Mais nous avons pu réparer cela nous-mêmes » a déclaré Neuville. Y croit-il encore ? « Il le faut ! Notre situation est certes frustrante, mais nous restons concentrés. Tant que le rallye n'est pas terminé, tout peut encore arriver ».
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