Le WRC va mal, plus encore depuis l’introduction des Rally1, des WRC construites autour d’un châssis tubulaire habillé d’une « peau » rappelant un modèle de série du constructeur et mû par un groupe motopropulseur hybride dont la partie électrique était standardisée. Une combinaison qui devait rendre la discipline à la fois plus performante, plus respectueuse de l’environnement et moins onéreuse. Le but avoué était d’attirer de nouveau constructeurs aux côtés de Ford, Hyundai et Toyota. Ce n’est faire insulte à personne que de dire que ce fut un échec sur toute la ligne. Le Conseil Mondial du sport automobile de la FIA en a pris conscience et a publié plusieurs décisions destinées à booster l’attractivité de la discipline. Parmi les mesures qui seront appliquées figure l’abandon de la motorisation hybride.
1 million d’euros
La réglementation Rally1 fut introduite en 2022 et n’aura donc duré que trois saisons telle qu’initialement établie. En soi, une Rally1 est constituée d’un châssis tubulaire habillé d’une carrosserie rappelant un modèle de série et animée par un groupe motopropulseur hybride rechargeable. La volonté était de disposer d’une catégorie plus « verte » et plus attractive. Seul hic, de taille, une Rally1 coûte environ 1 million €. Un tarif prohibitif et une complexité qui ont fait fuir les pilotes privés… et d’éventuels nouveaux constructeurs. Le WRC et la FIA se devaient de réagir avant 2027 et l’introduction d’un nouveau règlement.
Débranchées
Plusieurs décisions ont donc été prises pour tenter de sauver le championnat du Monde des rallyes, à commencer par une modification du règlement technique des Rally1 :
- Exit le système hybride rechargeable
- Modification de la bride d’admission du moteur thermique pour une puissance de 330 ch surveillée par un couple-mètre, comme en WEC.
- Modification de l’aérodynamique
- Baisse de la masse totale de la voiture
L’objectif est double : réduire le prix d’une Rally1 à 400.000 € environ pour intéresser les pilotes privés et diminuer la complexité technique d’une Rally1 pour espérer attirer de nouveaux constructeurs. Disons surtout que cela évitera de voir Ford, Hyundai et Toyota quitter le championnat.
Back to the eighties
La définition technique des Rally1 n’est pas la seule à être modifiée par le Conseil Mondial de la FIA puisque les épreuves elles-mêmes seront revues. L’objectif étant de rendre les rallyes plus spectaculaires, plus diversifiés et les parcs d’assistance plus attractifs pour le public :
- Les organisateurs seront plus libres dans l’élaboration des itinéraires de spéciales.
- Possibilité de choisir le jour du départ, le nombre de spéciales et de kilomètres chronométrés
- Obligation de garder la Power Stage le dimanche après-midi
- Structures du parc fermé standardisées et fournies par les organisateurs : réduction des coûts, de l’impact environnemental, possibilité de faire bouger le parc fermé en différentes localisations durant un rallye.
Tout cela nous rappelle la grande époque du rallye et des Groupe B dans les années 1980. Le calendrier pourrait donc offrir davantage de diversité avec des rallyes typés sprint et d’autres façon endurance, des assistances mobiles et une plus grande attractivité pour les spectateurs. Reste à voir si les organisateurs oseront sortir du formatage cadenassé dans lequel ils travaillent depuis de nombreuses années…
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