Mise à jour ci-dessous : la vidéo diffusée par la police.
Une voiture d’Uber en conduite autonome, avec un opérateur derrière le volant, a causé la mort d’une personne de 49 ans à Tempe en Arizona. Celle-ci avait été transportée à l’hôpital où elle est décédée peu après. Selon les premières constatations, elle traversait en dehors d’un passage pour piétons, en poussant son vélo. Suite à cet accident mortel, Uber a transmis ses condoléances à la victime et va collaborer pleinement avec les autorités locales et la NHTSA (Agence de sécurité routière). La société de VTC (dont ce n’est pas le 1er accident avec une XC90 autonome) a d’ores-et-déjà décidé de suspendre son expérimentation de voitures autonomes à Tempe, ainsi qu’à Pittsburgh, à San Francisco (États-Unis) et à Toronto (Canada).
Remise en question ?
Cet accident génère beaucoup de retentissement, comme celui avec la Tesla suite à un manque de vigilance de son « conducteur » en 2016. Il remet en lumière la complexité de la conduite autonome sur routes ouvertes et les limites de la technologie. Il est évidemment trop tôt pour déterminer les responsabilités. Mais s’il s’avère que c’est le système de conduite autonome qui a défailli, cela pourrait remettre en doute sa fiabilité et donner un coup de frein à l’arrivée de cette automatisation sur les voitures de M. et Mme Toutlemonde. Cet accident pose aussi question sur les responsabilités.
Mise à jour
Une vidéo (ci-dessous) diffusée par la police de Tempe montre les circonstances de l’accident, filmées par les caméras embarquées du SUV. On aperçoit que la piétonne poussant son vélo n’est visible qu’au dernier moment dans le faisceau des phares. Elle a entamé la traversée en dehors d’un passage pour piétons et sans vêtements réfléchissants sur une route mal éclairée. Le « chauffeur » est logiquement surpris. Il ne se passe que 1,5 s entre le moment où les pieds de la victime sont visibles et la collision. Toutefois, une caméra filmant son comportement au poste de conduire montre aussi que son regard quitte régulièrement la route. Mais aurait-il eu le temps de reprendre la main pour freiner ou faire un évitement ? En tout cas, les systèmes électroniques embarqués n’ont pas pu « voir » non plus la victime alors qu’elle était manifestement déjà en mouvement sur la route avant la collision.
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