Le conducteur fantôme est la hantise de la plupart des conducteurs sur autoroute et voies rapides. D’autant que ce type de comportement a souvent des conséquences graves. Ainsi, si cette conduite à contre-sens ne concerne que 0,4 % des accidents corporels sur autoroute, elle est responsable de 3,7 % des accidents mortels. Depuis 2006, l’IBSR a comptabilisé 327 victimes - 45 tués et 282 blessés - dans 143 accidents. Dans un accident sur 6, le conducteur fantôme décède. Les principales causes de la conduite en contre-sens sont l’alcool ou la drogue, la distraction et une visibilité réduite.
En mars
38 % des accidents corporels avec un conducteur en contre-sens ont eu lieu de nuit, surtout le week-end. Et 11 % au mois de mars ! Les données indiquent aussi une surreprésentation des + de 65 ans (21 % des accidents en contre-sens contre 4% des accidents corporels sur autoroute dans cette tranche d’âge). Mais en chiffres absolus, comme pour tous les autres types d’accidents, ce sont les 25-44 ans qui sont le plus souvent impliqué. En outre, ce type de collision est 10 fois plus mortel que la moyenne des autres sur autoroute.
Demi-tour
La solution des herses rétractables aux bretelles de sortie - en plus de poser un problème pour les véhicules de secours qui devraient emprunter à « contre-sens » une autoroute bloquée - ne résoudrait pas complètement la conduite sur la mauvaise voie. Car, 1 fois sur 2, le conducteur est devenu fantôme après avoir fait demi-tour sur l’autoroute. L’autre moitié est tout simplement entrer par la sortie. Des études montrent que l’alcool (ou la conduite sous influence) intervient entre 25 % et 50 % des cas. Il y a aussi la distraction et, ce qui est plus inquiétant, délibérément par défi ou envie de suicide.
Comportement
L’IBSR rappelle le comportement à adapter en présence d’un conducteur fantôme. Il convient de ralentir et de serrer le plus à droite possible, quitte à rouler sur la bande d’arrêt d’urgence. D’autant que le conducteur en contre-sens aura le réflexe de rouler sur sa droite (votre gauche). Il faut éviter de trop vite faire des appels de phare. Cela pourrait faire augmenter la panique d’un cran. Ne le faites qu’une fois à la hauteur du conducteur, juste avant de le croiser. Prévenez ensuite la police via le 112 (ou le 101). Si vous êtes sur l’autre voie de l’autoroute, vous pouvez avertir ceux qui vont croiser le conducteur fantôme en faisant des appels de phare. Certains croiront à un contrôle radar et se placeront machinalement à droite en ralentissant… Ce qui pourrait donc leur sauver la mise.
Que faire ?
Enfin, l’institut donne également des « conseils » pour celui qui se retrouve sur la mauvaise voie dans la mauvaise direction. Premier réflexe : allumer ses phares et ses feux de détresse et ralentir. Si la voie n’est pas libre pour rejoindre la bande d’arrêt d’urgence, il vaut mieux se caler le plus à droite possible (donc sur la voie de « gauche » pour ceux roulant dans le bon sens). Si vous pouvez vous arrêter en sécurité le long de la berme centrale, faites-le. Si la voie est libre, vous pouvez prudemment rejoindre la bande d’arrêt d’urgence pour vous arrêter. Mais ne faites pas demi-tour, car vous pourriez vous devenir un obstacle sur l’autoroute durant la manœuvre. Ne sortez pas non plus par une entrée d’autoroute. Une fois à l’arrêt : prévenez la police qui vous aidera à faire demi-tour en bloquant la circulation.
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