Sécurité / Le Belge roule trop vite sur les chantiers

Avec une note de 7,7/10, le conducteur européen se considère plutôt exemplaire mais il juge plus sévèrement les autres. C’est l’un des résultats d’un sondage Ipsos de la Fondation Vinci sur les européens et les habitudes de conduite. Cette étude n’échappe en tout cas pas aux clichés et aux stéréotypes. On apprend ainsi que l’Allemand joue du GPS, l’Italien téléphone, le Polonais est irascible, le Grec insulte, le Slovaque somnole, l’Espagnol klaxonne, le Néerlandais double par le droite, le Français se croit seul sur la route et le Belge roule trop vite. Alors que le Suédois et le Britannique sont plutôt courtois et responsables au volant.

La moyenne belge

Les 1001 Belges interrogés ont, pour majorité, une haute estime de leur capacité de conduite en se qualifiant de « bon conducteur » avec une note moyenne de 7,8/10. Et quand il s’agit de qualifier leur comportement au volant, 98 % d’entre eux ont proposé un terme à connotation positive. Et pourtant, à les croire, les autres Belges sont irresponsables (37 %), stressés (36 %), agressifs (30 %) et dangereux (22 %). Ceci dit, 20 % ont estimé que les autres conducteurs belges étaient vigilants.

Les couacs belges

Et pourtant, le conducteur belge est loin d’être exemplaire. L’étude de Vinci révèle que nous sommes les « champions » de la traversée de chantier à toute berzingue avec 66 % des conducteurs qui avouent ne pas ralentir à l’approche des travaux, ou du moins à ne pas respecter les limitations imposées. Contre 63 % en moyenne pour l’Europe. Pour l’alcool, les moins Bob sont les Grecs. Mais les Belges sont dans leur sillage avec 2,7 verres d’alcool en moyenne avant de conduire. Les Français sont 3^es. Notez aussi que le Belge dépasse souvent par la droite, mais moins que le Néerlandais.

Somnolence

En Europe, de plus en plus d’automobilistes avouent avoir somnolé durant quelques secondes au volant (25 %). Ce sont les Slovaques qui seraient le plus sujet à la fermeture de paupières. On remarque aussi que les Polonais se sentent capables d’effectuer des relais de 3h54. Les Allemands se défendent bien aussi dans ce sport dangereux : 3h46. La moyenne européenne est de 3h06. Le Belge roulera en moyenne 2h54 avant de s’arrêter. Et comme le Français (2h48), le Belge fait partie des plus enclins à faire une sieste durant la pause lors de longs trajets.

La distraction

Une autre partie de ce sondage interpelle. Il s’agit de la distraction soit via la conversation téléphonique soit en manipulant le GPS en roulant. Si 32 % des Européens téléphonent sans kit mains libres, ils sont 55 % à le faire en Grèce, contre 15 % seulement des Néerlandais. 51 % des Italiens téléphonent avec un casque ou une oreillette. Et toujours en Italie, ils sont 34 % à affirmer envoyer et lire des SMS et e-mails au volant ! Du côté de la navigation, 48 % des Allemands ont indiqué paramétrer leur GPS en conduisant, contre 37 % des Européens et 26 % des Espagnols. Enfin, ce sont les Slovaques (25 %) qui utilisent le plus les applications et boîtiers pour avertir les autres conducteurs d’un danger ou d’un contrôle. Un comportement qui ne touche que 5 % des Britanniques.

13.634 Européens dont 1001 Belges ont été interrogés par Internet pour ce sondage disponible en ligne.