Faut-il revoir la procédure d’obtention d’une exemption de port de ceinture en Belgique ? Vias estime que le système actuel est trop laxiste en Belgique et pose des questions de sécurité routière. Ainsi, 2000 Belges, en moyenne, obtiennent le document permettant de ne pas devoir attacher la ceinture de sécurité. Dans ¾ des cas, la dérogation est définitive. Cela fait donc au moins 15.000 personnes en 10 ans. Vias estime que ce qui devrait être exceptionnel ne les pas chez nous en raison. Même si le nombre d’autorisation d’exemption est en légère baisse, l’organisme de sécurité routière préconise une réforme en profondeur inspiré du système néerlandais. Aux Pays-Bas, l’organisme chargé des exemptions traite 500 cas par an environ, dont la plupart sont des renouvellements puisque l’exemption là-bas n’est valable que 5 ans.
Liste négative
Une limitation de durée de l’exemption est indispensable pour Vias. L’institut rappelle que le système actuel est basé sur une attestation médicale délivrée par le médecin de famille qui doit simplement être validée par le SPF Mobilité pour une durée pouvant être indéterminée. Cette situation devrait plutôt évoluer vers un avis médical à la place d’une attestation selon Vias. Sur base des données du patient précisées sur cet avis, une instance indépendante déterminera alors si l’exemption est possible ou pas. Cela pourrait notamment se faire via une liste de pathologies permettant d’obtenir la dérogation et une liste négative de cas où l’exemption ne peut en aucun cas être attribuée. En cas de refus, le SPF Mobilité pourrait proposer des solutions alternatives. De plus, Vias souhaite que toute demande soit liée à une évaluation de l’aptitude à la conduire.
Plus grave sans ceinture
Vias rappelle que « plus de 60 % des conducteurs et passagers tués dans un accident sur autoroute ne portaient pas leur ceinture au moment de l’accident. » De plus, un passager non attaché peut devenir un projectile lors d’un choc. Certes, le corps médical admet que : « En cas d’accident, le port de la ceinture peut, dans certains cas, aggraver les blessures de personnes qui souffrent d’affections sévères. » Toutefois, le Professeur Nijs, chirurgien traumatologue à l’Hôpital universitaire Gasthuisberg de Leuven, précise que « les conséquences seront toujours beaucoup plus graves lorsque ces personnes ne la portent pas ». Voilà pourquoi il serait préférable d’utiliser des systèmes, comme des coussinets, permettant de porter une ceinture malgré tout ou d’accepter un certain inconfort.
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