Sécurité / Les accidents sur autoroute : la A54 la plus mortelle

L’autoroute avec le plus d’accidents mortels, en Belgique, est la A54 entre Nivelles et Charleroi. Entre 2009 et 2015, il y a eu 81 tués par 100 km*. Actuellement en travaux, dans le but d’améliorer l’infrastructure, cette autoroute a encore connu un accident mortel le vendredi 20 octobre. L’institut Vias, qui a publié cette étude, pointe d’ailleurs le mauvais résultat des autoroutes hennuyères (52 tues par 100 km). Mais la province la moins bien lotie est le Brabant flamand (53 tués par 100 km). Au contraire, le Limbourg (31 tués par 100 km) et le Luxembourg (30 tués par 100 km) sont les provinces avec les autoroutes les moins meurtrières. 

Échangeurs, bretelles et travaux 

Les zones les plus dangereuses sur autoroute sont, sans surprise, les bretelles d’accès et de sortie et les chantiers. Ainsi, les chantiers sont une source importante de danger, puisqu’1 accident mortel sur 8 (13%) a été enregistré sur un tronçon où des travaux étaient en cours. Vias s’inquiète même de voir ce chiffre tripler depuis 2009 (4%). Les bretelles, où les véhicules effectuent régulièrement des manœuvres de changement de voie ou des freinages, sont également une zone qui demande de la vigilance. Un accident mortel sur 10 (10%) s’y est produit. En outre, 1 accident mortel sur 5 (20%) a été constaté à proximité d’une bretelle. Au total, près d’1 accident sur 3 (30%) a donc eu lieu dans ou près d’une sortie ou d’une entrée d’autoroute. De plus, 5% des accidents ont eu lieu dans un échangeur. 

Ceinture : 60 % des victimes ne la portaient pas 

Une autre constatation de cette étude sur 7 ans (2009 à 2015) est interpellante. 60 % des morts sur autoroute ne portaient pas leur ceinture de sécurité ! Cela signifie donc que la mortalité autoroutière pourrait certainement diminuer de moitié si tous les occupants portaient correctement leur ceinture. La vitesse est également un facteur, surtout dans les chantiers et à l’approche des embouteillages. En effet, 19 % des personnes tuées dans un accident sur autoroute étaient à l’arrêt et ont donc été percutées par l’arrière. D’où l’importance de surveiller ses rétroviseurs et de prévoir une échappatoire en fin de file. Vias prône d’ailleurs un effort sur l’infrastructure avec l’installation de signalisations à affichage dynamique pour mieux réguler la vitesse à l’approche des embouteillages. 

Météo et obscurité 

La météo a également son rôle. Il pleut en moyenne 6 % du temps en Belgique, or les accidents mortels ont eu lieu par temps de pluie dans 12 % des cas. Vias indique qu’il est donc deux fois plus dangereux de conduire sous la pluie. La nuit est également une période à risque. 29 % des accidents mortels ont été constatés dans l’obscurité sur une autoroute pourtant éclairée et 17 % sur un tronçon sans éclairage. Vias ne donne toutefois pas de proportion de kilométrages de voies éclairées ou pas. Sans doute parce que l’éclairage étant parfois coupé ou hors d’usage, il peut donc être difficile de définir clairement cette variable. 

D’autres chiffres sont disponibles sur le résumé de l’étude de Vias. 

* C’est une extrapolation sur 100 km pour comparer avec les autres autoroutes, car la A54 a une longueur de 23,5 km.