Lors du week-end d'ouverture du 100e Salon de l'auto de Bruxelles, l'organisateur Febiac a enregistré quelque 68.000 visiteurs, ce qui a eu pour effet de remplir les palais du Heysel et de créer un trafic important autour du parking C de Brussels Expo.
Les journalistes du Moniteur Automobile étaient déjà présents lors de la journée de presse du 13 janvier 2023 à la recherche d'anecdotes et autres infos inédites. Mais que trouve-t-on dans ce carnet de notes ?
Petit mais bon
- C'est ainsi que l'on peut constater la teneur générale de la journée d'ouverture. Un salon de l'automobile nettement plus petit et plus modeste qu'auparavant, mais assez complet, avec de nombreuses marques et voitures. Il en a été tout autrement au dernier Salon de l'automobile de Paris, par exemple, où même la marque nationale Citroën brillait par son absence.
- Les grands absents à Bruxelles étaient Ferrari et Volvo. Tandis que Aiways aussi a dû renoncer, mais en raison d'un cas de force majeure. En raison des restrictions liées au covid-19 en République populaire de Chine, l'importateur Cardoen n'a pas pu amener la nouvelle U6 dans les délais impartis à Bruxelles.
- Mercedes, Jaguar et Land Rover ont trouvé une formule provisoire et ornent l'avenue du palais 6.
Black box (présentation ?)
- Le leader du marché, BMW, maintient la tradition de cacher au moins une voiture sur son stand d'exposition, qui ne peut être vue que par les personnes invitées. Une forme astucieuse pour attirer les clients, mais ceux qui n'ont pas le droit de pénétrer à l'intérieur ne manqueront cette fois-ci qu'une petite nouveauté : il s'agit de la version restylée du X5.
- Sur ordre des pompiers, la capacité est limitée à 35.000 visiteurs par jour. Ces derniers ont le destin du Salon de l'automobile entre leurs mains : après tout, le succès de cette année, et les ventes de voitures qui en découlent, vont déterminer si d'autres éditions suivront.
Des stands moins chers, mais un ticket d'entrée identique
- Les stands plus petits, surtout, représentent également une économie importante. Près de 1 million € de moins, a-t-on entendu chez l'un des grands importateurs, principalement en raison de la baisse des frais de personnel. Avoir des informateurs qualifiés qui tiennent un stand pendant dix jours coûte de l’argent.
- Le billet d'entrée coûte 15 euros cette année. C'est le même prix qu'en 2020. Il y avait une prévente à un prix inférieur (12,5 euros), mais elle est maintenant terminée.
- À propos, l'autre grande foire du Heysel, Batibouw, a annoncé une contraction similaire pour cette année. L'inflation et la pause covid de deux ans ont également frappé le salon de la construction, qui se réduit tant en termes de nombre d'exposants que de durée.
- Pour tout ce qui a des roues, janvier est le mois des salons. Que ce soit aux Pays-Bas ou en Belgique, d'ailleurs. Le week-end dernier, l'Interclassics a eu lieu à Maastricht, le salon de l'automobile pour les classiques, pour ainsi dire. Et le week-end prochain, à Courtrai, vous pourrez visiter Velofollies, le plus grand salon du vélo du Benelux.
Problèmes de livraison ?
- Pour l'instant, il n'est pas possible de se procurer un VW ID.Buzz chez Volkswagen ; les carnets de commandes sont remplis pour le fourgon électrique, au point d'imposer des délais d'attente longs comme un jour sans pain. Il existe une limonade ID.Buzz ; le constructeur automobile s'est associé au producteur belge de boissons gazeuses Ritchie.
- Il y a encore beaucoup de voitures essentiellement électriques pour lesquelles les délais de livraison sont particulièrement longs. Comme, par exemple, la Kia EV6 et la Nissan Ariya.
Personnalités connues
- Nous avons pu croiser Mate Rimac. Le propriétaire croate de Bugatti s'était rendu dans notre plat pays pour inaugurer le showroom belge de Rimac et était heureux de s'attarder pour visiter le Salon de l'automobile. Son hypercar Nevera électrique est importée par D'Ieteren et brille dans le palais 11 de l'Expo de Bruxelles.
- Nous avons également croisé Pierre Leclercq, le designer en chef belge de Citroën. Il a montré le concept-car Oli à Bruxelles, et a fait venir une partie de son équipe de Paris pour une visite des autres marques. Observer la concurrence, c'est aussi à cela que sert un salon de l’automobile.
- À l'instar de Jo Stenuit. L'homologue de M. Leclercq chez Mazda Europe est venu voir de plus près la Citroën Oli, les deux hommes se serrant la main avec un signe de tête approbateur.
- Je ne suis pas tombé dessus : Stoffel Vandoorne. Heureusement, car le champion de Formule E visite le salon de l'automobile en conduisant. Le vendredi 20 janvier en soirée, vous pourrez l'y voir au volant de sa nouvelle monoplace électrique DS.
Exposition "Babes et classiques".
- Absentes également : les hôtesses. En 2023, les mœurs sont clairement différentes de celles de 2020. Lors du dernier salon de l'automobile, Suzuki, en particulier, avait montré une douzaine de cowgirls légèrement vêtues dans et autour d'une berline entièrement décorée - vous comprenez ? -mais c'est clairement dépassé. Chez Seres, cependant, les finalistes de Miss Belgique se promenaient sur le stand.
- Les 15 voitures classiques du siècle dernier, dont une Mini, une Citroën DS et une VW Golf, soigneusement exposées en éventail dans le patio du palais 5 du Heysel, sont elles aussi "dépassées". Une dose utile de perspective historique, dans un salon où les mots "électrique" et "numérique" sont les termes de prédilection.
- Un nombre remarquable de journalistes étrangers se sont inscrits le jour de l'ouverture. En partie attirés par la proclamation de l'élection de la voiture de l'année, qui avait lieu traditionnellement au Salon de l'automobile de Genève, aujourd'hui disparu. Mazda a également fait venir une armée de rédacteurs étrangers, le constructeur japonais ayant invité pas moins de 60 journalistes à Bruxelles pour la première mondiale de la MX-30 à moteur wankel.
Voiture de l'année 2023
- Les congratulations étaient à l'ordre du jour sur le stand Jeep : ils ont décroché pour la première fois le trophée de la voiture de l'année tant convoité par le secteur. Avec un produit très européen cependant, puisque la Jeep Avenger électrique n'est jamais qu'une Peugeot e-2008 emballée différemment.
- De nombreux visiteurs chinois également, dans le sillage de nombreux exposants de ce pays. Le nouveau venu, Seres, par exemple, disposait de 30 employés de son propre pays. Certains d'entre eux ne retourneront pas en Chine, mais s'occuperont du nouveau siège européen à Amsterdam.
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